Union Africaine : Dlamini-Zuma ou la stratégie du profil bas
Qu’a fait Nkosazana Dlamini-Zuma depuis quatre ans à la tête de la Commission de l’UA ?
« Son bilan est mitigé, confie un ministre des Affaires étrangères d’Afrique centrale. Malgré ses promesses, elle n’a pas redonné force et vigueur à l’UA. » La priorité affichée de la diplomate sud-africaine, c’est l’agenda 2063. Du 100e anniversaire de la naissance de l’Organisation de l’unité africaine (OUA, l’ancêtre de l’UA), elle veut faire un cap économique pour tous les Africains. Belle ambition à long terme mais, à court terme, beaucoup s’étonnent de sa passivité sur les dossiers brûlants.
Au Burundi, en janvier, elle n’a pas réussi à convaincre les chefs d’État d’envoyer 5 000 soldats de la paix. Au Sahel, elle brille par son absence. Désintérêt ? Manque de courage politique ? Quand elle était ministre sud-africaine des Affaires étrangères, Dlamini-Zuma appliquait sur la crise au Zimbabwe une ligne politique très simple : la diplomatie du silence. Aujourd’hui, même profil bas à l’UA. Sans doute veut-elle garder toutes les chances de devenir présidente de l’Afrique du Sud en 2019…
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