RD Congo : Nicole Sulu, tisseuse de réseaux

Homme et femme d’affaires à succès, ou ingénieur hydraulique aux commandes du barrage d’Inga… Rencontre avec ces Congolais qui construisent leur pays de demain.

Nicole Sulu, gérante de l’hôtel Sultani à Kinshasa, pose dans l’enceinte de l’établissement le 24 juin 2016. © Gwenn Dubourthoumieu/J.A.

Nicole Sulu, gérante de l’hôtel Sultani à Kinshasa, pose dans l’enceinte de l’établissement le 24 juin 2016. © Gwenn Dubourthoumieu/J.A.

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Publié le 28 juillet 2016 Lecture : 1 minute.

Stade de Kinshasa, en juin 2016. © Gwenn Dubourthoumieu pour j.a.
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RD Congo : défis majeurs

Au-delà des incertitudes politiques, une nouvelle génération arrive dans la vie publique au moment où le pays a redessiné ses frontières intérieures. Autant de challenges à relever.

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Son sens des affaires ne date pas d’hier. Nicole Sulu, 42 ans, s’est forgé très jeune une expérience en gérant les entreprises familiales dans le charbon ou les produits pharmaceutiques. Avant de partir à Bruxelles pour des études d’orthophoniste. Une fois diplômée, en 2001, elle rentre en RD Congo pour reprendre les affaires de son père, atteint d’un cancer.

Aux affaires familiales 

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« J’étais pressée de venir l’épauler », se souvient-elle. À son retour, elle prend les commandes du centre hospitalier et de radiothérapie Nganda, à Kinshasa. « L’un des premiers en Afrique centrale à disposer d’un scanner médical. » Et est confrontée de près à la souffrance de ses compatriotes. « C’est difficile de gérer un hôpital quand la majorité de la population vit dans la misère et n’a pas les moyens financiers de se soigner », avoue-t-elle.

Dix ans plus tard, elle quitte le milieu hospitalier pour l’hôtellerie. En 2012, son père la désigne pour prendre la gestion du Sultani Hotel, dans le quartier de La Gombe, à Kinshasa. Elle y a organisé en janvier la première édition de Sultani Makutano, qui a rassemblé plus de 130 chefs d’entreprises congolais.

Je veux prouver que l’on peut réussir par le travail

Car Nicole se bat pour constituer un grand réseau d’entrepreneurs congolais à travers le pays. « Cet événement vise à montrer aux jeunes des modèles économiques de réussite, loin de la sphère politique. Leur prouver que l’on peut réussir par le travail. »

Les 16 et 17 septembre, pour sa deuxième édition, Sultani Makutano s’ouvrira aux chefs d’entreprise des autres pays d’Afrique. Ainsi qu’aux représentants des cinq meilleures start-up congolaises, qui disposeront chacune de cinq minutes pour vendre un de leur projet. Sous le regard d’un invité de marque : Luc Gerard, entrepreneur d’origine congolaise, aujourd’hui à la tête de Tribeca Asset Management, l’un des plus grands fonds d’investissement d’Amérique latine.

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