États-Unis : avec Trump, le Coran ne passe pas
Entre Trump et Obama, c’est électrique, et depuis longtemps.
En 2011 déjà, le milliardaire avait accusé le président d’avoir menti sur son lieu de naissance, Hawaï (ce qui l’aurait empêché de se porter candidat), et avait même dépêché ses propres enquêteurs sur place. Une polémique nauséabonde qu’Obama avait dissipée en brandissant son acte de naissance… mais qui a laissé des traces. Ainsi, selon un sondage du Huffington Post, 53 % des électeurs pensent toujours qu’Obama n’est pas né sur le territoire américain. Et une enquête du Washington Post réalisée en 2015 a montré que 29 % des Américains croyaient encore que leur président était musulman.
À l’époque, Obama n’avait pas pris la menace Trump au sérieux. Lors du dîner des correspondants de presse à la Maison Blanche, en 2011, il avait ironisé : « Maintenant que cette polémique est éteinte, Trump peut revenir à des sujets sérieux, du style : ‘Notre alunissage en 1969 a-t-il vraiment eu lieu, ou était-ce de l’intox ?’ »
Cinq ans plus tard, le président n’a plus du tout envie de rire. Mi-juin, il a accusé Trump, qui prétend interdire aux musulmans l’accès au territoire américain, de promouvoir « un état d’esprit dangereux » pour le pays. « Allons-nous traiter nos concitoyens de confession musulmane de manière différente des autres ? Les Républicains acceptent-ils cela ? Parce que ce n’est pas l’Amérique que nous voulons, cela ne reflète pas nos idéaux démocratiques. Et nous ne serons pas plus, mais moins, en sécurité. » On ne saurait mieux dire.
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