JO 2016 : comment le Kenya est passé entre les gouttes

Accusés de dopage de masse, les athlètes est-africains ont bien failli être interdits de JO. Aux dernières nouvelles, ça devrait s’arranger.

Le champion olympique Ezekiel Kemboi (2e à g.) et les concurrents du 3	000 m steeple lors de la course qualificative pour les JO, le 1er juillet, à Eldoret. © Simon Maina/AFP

Le champion olympique Ezekiel Kemboi (2e à g.) et les concurrents du 3 000 m steeple lors de la course qualificative pour les JO, le 1er juillet, à Eldoret. © Simon Maina/AFP

Alexis Billebault

Publié le 1 août 2016 Lecture : 2 minutes.

Des passants posent devant les anneaux olympique à la plage de Copacabana à Rio, le 31 juillet 2016. © Felipe Dana/AP/Sipa
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Depuis les Jeux olympiques de Melbourne (Australie), en 1956, le Kenya a raflé à lui seul plus d’un tiers des médailles africaines, essentiellement grâce à ses athlètes. À quelques jours de la cérémonie d’ouverture – le 5 août –, ses responsables commencent à respirer un peu mieux, après avoir longtemps craint une suspension de leur équipe d’athlétisme.

Il y a environ quatre ans, un reportage d’une chaîne de télévision allemande avait révélé que le dopage sanguin était fort répandu chez les coureurs kényans, ce qui avait provoqué une onde de choc dans ce pays où l’athlétisme est le sport roi.

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Sanctions du gouvernement kenyan

Ce dopage de masse, qui concerne une quarantaine d’athlètes depuis trois ans, a contraint le gouvernement et la fédération kényans à réagir pour limiter les risques d’une exclusion des Jeux. Ils ont plaidé la « naïveté » des athlètes concernés, supposés ne pas être très bien informés de la législation antidopage et d’être parfois sous l’influence d’entraîneurs peu scrupuleux.

Ces révélations ont entraîné la suspension pour six mois du directeur général de la fédération kényane, soupçonné d’avoir couvert ces pratiques illégales, et débouché sur un certain nombre de mesures destinées à rassurer l’Agence mondiale antidopage (AMA) et le Comité international olympique (CIO). Et notamment la rédaction d’une loi, dont la première mouture a été jugée trop timide par les instances internationales.

« Il y a de sérieux doutes quant à la présomption d’innocence des athlètes kényans », a estimé Thomas Bach, le président du CIO. Du coup, le gouvernement a été contraint de revoir sa copie.

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Une possible suspension pour les Russes

Après une évaluation individuelle (sachant que les Kényans sont parmi les plus contrôlés), chaque athlète sera ou non autorisé par la Fédération internationale d’athlétisme (IAFF) à participer aux Jeux. Début juillet, les épreuves de sélection ont eu lieu à Eldoret, dans la vallée du Rift, dans l’ouest du pays, dont la plupart des coureurs sont originaires. Sauf imprévu, ceux qui satisferont aux contrôles antidopage pourront prendre l’avion pour Rio.

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Ce qui pourrait ne pas être le cas des athlètes russes, dont la suspension semble de plus en plus probable après la publication d’un rapport accablant sur le dopage dans le pays de Vladimir Poutine.

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