Législatives au Maroc : les « hizbicules » feront l’appoint

Plus de 30 partis se disputeront les 395 sièges de la Chambre des représentants à l’occasion des prochaines législatives, dont une nouvelle formation, l’Union des néodémocrates, fondée par le politologue Mohamed Darif.

La Chambre des représentants du Maroc (image d’illustration). © DR

La Chambre des représentants du Maroc (image d’illustration). © DR

fahhd iraqi

Publié le 4 août 2016 Lecture : 1 minute.

Le chef du gouvernement marocain Abdelilah Benkirane lors d’un meeting du Parti justice et développement (PJD) le 14 juillet 2012 à Rabat. © Paul Schemm / AP / SIPA
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Maroc : objectif législatives

À deux mois des élections à la Chambre des représentants, fixées au 7 octobre, toutes les formations politiques s’organisent. Pendant que le gouvernement sortant d’Abdelilah Benkirane défend son bilan, en particulier sur le plan économique.

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Ce parti a passé un premier test lors des communales de septembre 2015. Il y a récolté quelque 12 787 suffrages et décroché 10 sièges de conseiller communal. Un score honorable comparé à ceux d’autres petites formations, aux résultats infimes.

Les 19 « hizbicules » (ou petits partis) qui ont pu se faire représenter dans les conseils communaux n’ont cumulé que 1 000 sièges sur les 31 784 disputés. En matière de voix, le résultat est encore plus insignifiant : ces miniformations ont attiré 350 000 voix à peine au total, soit bien moins que la seule Union constitutionnelle, arrivée huitième avec 400 000 suffrages exprimés.

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Un contexte favorable à la multiplication des partis

Toutefois, en se concentrant sur des circonscriptions précises, certains sont parvenus à leurs fins. « Lors des communales, le parti Al Amal, qui n’a obtenu que 2 488 voix, a tout de même décroché 15 sièges, soit bien plus que les néodémocrates, qui ont pourtant récolté cinq fois plus de voix », relève un observateur.

La multiplicité des partis reste donc de mise pour octobre. Elle est même renforcée par le projet de loi organique relative à la Chambre des représentants adopté le 23 juin en Conseil des ministres : comme c’était déjà le cas pour la liste nationale lors des législatives de 2011, le seuil minimal requis des listes locales dans les circonscriptions pour participer à la répartition des sièges est abaissé de 6 % à 3 % des suffrages exprimés.

Conséquence : les formations représentées dans l’hémicycle devraient être plus nombreuses au sein de la prochaine législature. Pas de quoi bouleverser pour autant les résultats des grands partis, ce qui explique que ces derniers aient consenti à l’adoption d’une telle disposition.

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