Mali : derrière l’attaque de Nampala, une coalition inédite ?

Qui est derrière l’attaque du camp militaire de Nampala, qui a fait 17 morts et une trentaine de blessés dans les rangs de l’armée malienne le 19 juillet ?

Hommage national à Ségou le 21 juillet, deux jours après la mort de 17 soldats maliens. © AFP

Hommage national à Ségou le 21 juillet, deux jours après la mort de 17 soldats maliens. © AFP

Publié le 27 juillet 2016 Lecture : 1 minute.

Deux mouvements ont revendiqué l’opération : Ansar Eddine-Macina, la katiba locale du groupe jihadiste d’Iyad Ag Ghaly, et l’Alliance nationale pour la sauvegarde de l’identité peule et la restauration de la justice (ANSIPRJ), créée en juin par de jeunes Peuls dans le centre du pays.

Plusieurs sources sécuritaires privilégient la première hypothèse. « L’ANSIPRJ n’a pas les moyens de nous attaquer frontalement. Son chef, Oumar Aldjana, est un plaisantin », estime un cadre des services maliens. Une opinion que partage la Minusma : peu après la création de l’ANSIPRJ, celui qui se présente comme son chef politique et militaire avait été discrètement entendu par des éléments de la mission onusienne à Tombouctou.

Ils avaient la peau blanche

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Leur conclusion : « Il n’a pas les moyens de ses ambitions, pour l’instant. » Plusieurs témoins affirment d’ailleurs que les assaillants du 19 juillet avaient « la peau blanche » et parlaient arabe ou tamasheq. S’agit-il d’un coup de bluff de l’ANSIPRJ ? En privé, Aldjana a pourtant confié à des proches que ses hommes avaient bien participé à l’attaque. « Il n’est pas exclu que les deux groupes aient agi de concert, estime un connaisseur de la région. Ansar Eddine pourrait avoir fourni des hommes et du matériel à Aldjana. » Selon l’un de ses amis, ce dernier se serait rendu à Kidal peu avant l’attaque et y aurait rencontré des émissaires d’Iyad.

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