Formation : Dakar Sacré-Coeur met ses jeunes sportifs en première ligne

Installée en plein centre de la capitale sénégalaise, Dakar Sacré-Coeur (ASDSC) veut devenir une référence en Afrique en misant sur la formation des jeunes footballeurs.

Activités d’été de l’AS Dakar Sacré-Coeur. © Sylvain Cherkaoui pour J.A.

Activités d’été de l’AS Dakar Sacré-Coeur. © Sylvain Cherkaoui pour J.A.

Alexis Billebault

Publié le 1 septembre 2016 Lecture : 2 minutes.

Les joueurs du club de football TP Mazembe affrontent le club Lubumbashi Sport, au stade Mazembe à Kamalondo, une commune de Lubumbashi, en RD Congo, le 04 mars 2015. © Gwenn Dubourthoumieu pour Jeune Afrique
Issu du dossier

Le business du sport en Afrique

« Jeune Afrique » présente un dossier inédit consacré à l’économie du sport sur le continent, des questions de financement des clubs aux challenges de la formation des jeunes et à la stratégie marketing, avec un focus sur la franchise City Sport (ses ambitions, sa méthode, ses concurrents).

Sommaire

Mathieu Chupin, 47 ans, président franco-sénégalais de l’Association sportive Dakar Sacré-Cœur (ASDSC), prévient tout de suite : « Nous ne sommes pas une académie, comme le sont par exemple Génération Foot et Diambars, au Sénégal. » Les deux entités, dont les équipes participent au championnat professionnel sénégalais (Ligue 1 pour Diambars et Ligue 2 pour Génération Foot), tirent en effet la quasi-totalité de leurs revenus des transferts.

Pour Sacré-Cœur (Ligue 2) – dont le projet, né en 2003, s’est accéléré en 2006 avec le début des travaux sur les terrains de l’institution et a pris forme en 2010 –, il y a une autre philosophie.

la suite après cette publicité

Dominer la scène du football africain

« Notre ambition : devenir d’abord l’un des meilleurs clubs du Sénégal, poursuit Mathieu Chupin, puis l’un des meilleurs d’Afrique, en formant nos joueurs, dont certains évoluent déjà dans les sélections nationales de jeunes. Les transférer en Europe n’est pas une priorité, même si on ne se l’interdit pas. »

L’ASDSC, qui a investi près de 2 millions d’euros pour se développer et moderniser ses structures, a opté pour un mode de financement assez inédit afin de faire fonctionner le club au quotidien et d’assurer les salaires des joueurs (80 à 300 euros par mois), du staff technique et des autres employés.

Grâce à ses investissements et à la construction de plusieurs terrains, Sacré-Cœur a fait du football de loisir sa principale source de revenus. « On loue ces surfaces de jeu pour que des jeunes puissent venir jouer au football quelques heures par semaine. Actuellement, 8 000 à 10 000 personnes foulent nos terrains chaque semaine. Beaucoup de pensionnaires de notre centre de formation ont été repérés lors de ces sessions. Pour l’instant, Sacré-Cœur n’est pas rentable à cause des emprunts à rembourser. Le foot de loisir représente environ 80 % des quelques centaines de millions de F CFA de notre budget annuel. » L’ASDSC a également conclu des contrats de sponsoring avec Canal+, Eiffage, Orange, Saham Assurance…

la suite après cette publicité

Partenariat avec l’Olympique Lyonnais

L’an dernier, la finalisation d’un partenariat avec l’Olympique lyonnais (OL), dont le centre de formation est considéré comme l’un des meilleurs d’Europe, a permis au club dakarois de franchir un cap.

la suite après cette publicité

« Ce contrat a été signé en partie grâce à notre directeur sportif, Alain Olio, ancien joueur et directeur du centre de formation de Lyon. Lyon nous verse une subvention annuelle. Jean-Michel Aulas, président de l’OL, croit au potentiel du football africain en général et sénégalais en particulier. Nous espérons que les jeunes du centre pourront aller un jour à Lyon. »

La Matinale.

Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.

Image