Afrique du Sud : Christophe Farnaud, un nouvel ambassadeur de France atypique
Christophe Farnaud doit être nommé prochainement à Pretoria en remplacement d’Élisabeth Barbier.
Depuis 2012, il était vice-président du groupe français Thales (transports et défense), où il était chargé des relations internationales puis plus spécifiquement de l’Afrique.
En Afrique du Sud, le nom de ce groupe ne passe pas inaperçu : dans les années 2000, ses filiales ont été citées à plusieurs reprises dans des affaires de corruption visant Jacob Zuma alors que ce dernier était vice-président. Il a pu en réchapper, mais pas son conseiller financier, Schabir Shaik, qui a été condamné.
« Pas de polémique »
« Il n’y a pas de polémique, assure une source au Quai d’Orsay. Farnaud est un diplomate de carrière. Il avait pris une disponibilité de quatre ans pour cette expérience, qui est bien postérieure à ces affaires. En revanche, le fait d’avoir été, dans ce cadre, en contact avec des décideurs africains a pu jouer en sa faveur pour le poste d’ambassadeur en Afrique du Sud. »
Thales a en effet continué à travailler dans ce pays. En 2013, alors que Farnaud en faisait partie, l’entreprise y a notamment remporté un contrat de signalisation ferroviaire de 136 millions d’euros auprès de la Passenger Rail Agency of South Africa, détenue par l’État. À Paris, on espère que cette nomination pourra aider dans l’un des dossiers prioritaires : l’appel d’offres pour la fourniture de réacteurs nucléaires que s’apprête à émettre le gouvernement sud-africain. Le français Areva est dans les starting-blocks.
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