Cinéma : « La nuit et l’enfant » de David Yon
On connaissait les films en noir et blanc et les films en couleurs. Voici un film en noir et noir, si l’on peut dire.
Sauf dans le dernier quart d’heure, ce long-métrage assurément original se passe en effet entièrement de nuit, ses deux personnages principaux apparaissant souvent sous la forme d’ombres chinoises dans des paysages sur lesquels le soleil ne se lève pas. Le sujet du film lui-même est, il est vrai, déjà bien sombre.
Lamine, l’homme qui erre en compagnie d’un enfant pendant la nuit, veut en effet se libérer du lourd passé qui le hante et qui hante sa région, les environs de Djelfa, au bord du désert saharien, en Algérie, lieu emblématique de la guerre d’indépendance et surtout de la guerre civile pendant la « décennie noire » des années 1990. Son ambition : faire « refleurir les ruines ». Une histoire manifestement improvisée, qui tend parfois vers le fantastique, installant une ambiance très particulière qui peut fasciner ou lasser le spectateur, selon qu’il se laisse entraîner ou non dans cette aventure dont on ne perçoit pas toujours les ressorts et le fil directeur.
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