Pierre N’Gahane, monsieur le préfet

Son entrée dans la haute fonction publique, Pierre N’Gahane, 52 ans, la doit à Nicolas Sarkozy.

Pierre N’Gahane, nomme prefet des Alpes de Haute Provence en conseil des ministres © Ian HANNING/REA

Pierre N’Gahane, nomme prefet des Alpes de Haute Provence en conseil des ministres © Ian HANNING/REA

Cheick Oumar Diallo

Publié le 6 octobre 2016 Lecture : 1 minute.

De g. à dr., Alain Foka, Pierre N’Gahane, Calixthe Beyala, Elizabeth Tchoungui, Fred Eboko, Jacques-Greg Belobo et Achille Mbembe. © Jean -pierre Keupseu/panapress ; Ian Hanning/REA; Martin bureau/AFP; Vincent Fournier/JA; DR; Arnaud Meyer/opale/leemage; Matthias Balk/DPA/AFP
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Ils vivent depuis des années loin du pays de leurs parents. Ambitieux, pugnaces, décomplexés, ils se sont chacun fait un nom dans leurs domaines respectifs. Parfois même, ils se piquent de politique. Rencontre avec ces hommes et ces femmes qui ont osé et réussi.

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Le nouveau préfet de la Charente, nommé en juin, se souvient encore de cet appel téléphonique que lui passe, en janvier 2007, le ministre de l’Intérieur de l’époque : « Vous êtes pressenti pour occuper le poste de préfet délégué à l’égalité des chances dans les Bouches-du-Rhône », lui annonce-t-il. Pierre N’Gahane est étonné – aujourd’hui encore, il ne s’explique pas que le choix se soit porté sur lui –, mais il accepte.

Sa carrière est lancée. Il deviendra par la suite préfet des Alpes-de-Haute-Provence, puis des Ardennes et, enfin, de la Charente. Entre ces deux derniers postes, il aura été durant deux ans et demi le secrétaire général du Comité interministériel de prévention de la délinquance et de la radicalisation (CIPDR).

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« Caution noire »

Né à Pointe-Noire, au Congo, et arrivé en France à l’âge de 20 ans pour poursuivre des études de gestion, il comptait pourtant bien rentrer au Cameroun, avec l’espoir de décrocher un poste à responsabilité. Mais sa vie a pris une autre tournure : après avoir soutenu une thèse à l’université catholique de Lille, il a enseigné au sein de l’établissement, avant de devenir doyen puis vice-président.

C’est alors qu’il a été appelé à intégrer la fonction publique française. A-t-il conscience d’avoir sans doute servi de « caution noire » à un Sarkozy qui s’apprêtait à devenir président ? Peut-être, admet-il. « Mais je ne suis d’aucune obédience politique. Dans mes fonctions, la neutralité est une obligation. »

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