Françoise Mbango Etone : double championne olympique
Médaillée d’or du triple saut à Athènes en 2004 et à Pékin en 2008, Françoise Mbango Etone vit depuis une vingtaine d’années en France – elle a obtenu sa naturalisation en 2010.
Cameroun : drôle de diaspora
Ils vivent depuis des années loin du pays de leurs parents. Ambitieux, pugnaces, décomplexés, ils se sont chacun fait un nom dans leurs domaines respectifs. Parfois même, ils se piquent de politique. Rencontre avec ces hommes et ces femmes qui ont osé et réussi.
À 40 ans, cette Sawa de la région du Littoral est l’athlète la plus capée de l’histoire olympique du Cameroun. Pourtant, elle ne s’y sent pas vraiment la bienvenue : en avril 2008, le président de la Fédération camerounaise d’athlétisme l’a littéralement chassée d’un stade parce qu’elle osait réclamer le paiement de primes et, si elle a pu participer aux JO de Pékin la même année, ce n’est que grâce à l’intervention du CIO – heureusement, puisqu’elle a pu y défendre son titre et le conserver grâce à un saut de 15,39 m, la deuxième meilleure performance mondiale de tous les temps. Mais elle n’a pu atteindre les minima qui lui auraient permis d’aller à Rio en août dernier.
Droit de réponse
À la suite de la publication de cet article, paru dans JA no 2907, p. 32, l’athlète spécialiste du triple saut Françoise Mbango Etone nous a fait parvenir les éléments suivants :
1. En avril 2008, le président de la Fédération camerounaise d’athlétisme s’est certes opposé à ce que je poursuive une compétition à laquelle je prenais part, mais le litige m’opposant alors à ma fédération était non pas financier, mais administratif ;
2. Le Comité international olympique (CIO), dont ce n’est ni le rôle ni la vocation, n’est pas intervenu afin que je participe aux JO de Pékin en 2008 ;
3. Ma participation, je l’obtiens d’une part parce que j’ai réalisé les minima, d’autre part parce que le président de la République est personnellement intervenu pour que le litige administratif qui m’opposait à ma fédération soit résolu et que la sanction dont je faisais l’objet soit levée.
4. Il est par ailleurs écrit que je n’ai pas réalisé les minima qui m’auraient permis de me rendre aux olympiades de 2016 à Rio de Janeiro. Ici aussi, je voudrais vous rappeler que j’ai officiellement mis un terme à ma carrière sportive en 2012.
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