Cinéma : The Sea Is Behind, histoire d’une errance à Casablanca
On pourrait dire de The Sea Is Behind qu’il raconte l’errance, dans Casablanca, d’un étonnant personnage qui danse travesti sur un chariot dans la tradition des comédiens qui animaient autrefois les cérémonies de mariage.
On pourrait dire aussi qu’il invite toute une galerie de personnages secondaires plus « décalés » les uns que les autres et semblant vivre dans une sorte de monde parallèle où ils déploient leur existence toujours problématique. The Sea Is Behind, on l’a compris, est un film inclassable, parfois proche de la science-fiction, toujours très cru, donnant à voir avec une dominante de noir et blanc et de brusques irruptions de couleur un univers très troublant.
Une allégorie évoquant un monde, le nôtre, qui rejette de plus en plus ce qui le dérange, ce qui se passe dans ses marges… Nul besoin de vouloir à tout prix comprendre où veut nous conduire le réalisateur, révélé récemment avec son deuxième long-métrage, le magnifique C’est eux les chiens, pour apprécier son cinéma atypique et très esthétique qui entend provoquer des sensations plutôt que de convoquer la raison du spectateur. Un film expérimental, donc, qui n’est sans doute pas destiné au grand public mais qui parlera à tout le monde.
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