Mali : menaces sur la famille de Ahmad al-Mahdi, condamné pour la destruction des mausolées de Tombouctou
En coopérant avec le bureau du procureur de la CPI – autrement dit, en plaidant coupable et en livrant des informations sur les crimes commis en 2012 au Nord-Mali –, Ahmad al-Faqi al-Mahdi a obtenu une sentence clémente.
![Ahmad al-Faqi al-Mahdi, le 27 septembre 2016 à la Haye. © Bas Czerwinski/AP/SIPA](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2016/10/02/sipa_ap21955999_000011.jpg)
Ahmad al-Faqi al-Mahdi, le 27 septembre 2016 à la Haye. © Bas Czerwinski/AP/SIPA
Le 27 septembre, il a été condamné à neuf ans de prison (il en encourait trente) pour avoir participé à la destruction de plusieurs mausolées à Tombouctou en juin-juillet 2012. Mais, selon l’un de ses avocats, ses proches auraient reçu des menaces.
Menaces
Sa femme et leurs trois enfants ont dû être exfiltrés il y a quelques mois (de Libye vraisemblablement) pour échapper à des représailles, et sont dans un lieu tenu secret. Son père, sa mère, ses frères et sœurs vivent, eux, toujours dans le Sud libyen, où les jihadistes se déplacent librement. « Il s’inquiète et aimerait qu’on assure leur sécurité », indique un proche. Mahdi appelle régulièrement son père pour prendre des nouvelles.
« Ceux avec qui il avait imposé la terreur ne veulent pas qu’il parle », indique une source sécuritaire au Mali. Les hommes d’Aqmi l’ont fait savoir à leur manière, en début d’année, en exigeant sa libération en échange de celle de la Suisse Béatrice Stockly, enlevée en janvier à Tombouctou. « Ce n’était pas forcément pour son bien, poursuit la même source. Il s’agissait avant tout de le faire taire. »
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