Algérie-Maroc : Brahimi et Youssoufi, artisans du rapprochement
Comment sortir enfin de l’impasse dans laquelle sont enlisées depuis des lustres les relations entre l’Algérie et le Maroc ?
Deux personnalités très respectées dans leur propre pays – et proches de leurs chefs d’État respectifs –, le diplomate algérien Lakhdar Brahimi et l’ex-Premier ministre marocain Abderrahmane Youssoufi, y réfléchissent, ensemble et séparément.
L’idée – mettre entre parenthèses le conflit sur le Sahara afin de ranimer les rapports bilatéraux au sommet – n’est pas nouvelle, mais elle a ressurgi il y a un peu moins d’un an, à Rabat, en marge des cérémonies du cinquantième anniversaire de la disparition de Mehdi Ben Barka, auxquelles Lakhdar Brahimi a participé. Le principe d’une audience accordée à ce dernier par Mohammed VI a été décidé à cette occasion.
Fin août, le ton particulièrement chaleureux à l’égard de l’Algérie d’un passage du discours royal, lors de la commémoration de la révolution du roi et du peuple, dans lequel le souverain appelait au « renouvellement » de l’« engagement » et de la « solidarité sincère qui unit depuis toujours les peuples algérien et marocain », n’a pu qu’encourager Youssoufi et Brahimi, qui se connaissent et s’apprécient depuis longtemps, à persévérer dans leurs efforts. Reste que le casse-tête saharien n’est pas de ceux qui se laissent aisément escamoter.
Trois semaines avant de tendre la main à Alger, Mohammed VI avait jugé bon d’avertir « les adversaires du Maroc rendus enragés et fous furieux par le développement et l’essor que connaît le Sahara marocain » en ces termes : « Toutes les conspirations, masquées et dévoilées, ne réussiront pas à entamer notre détermination. »
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