Affaire des écoutes Soro-Bassolé : étrange, vous avez dit étrange ?
L’enquête sur l’affaire des écoutes impliquant Djibrill Bassolé, ex-ministre de Blaise Compaoré, et Guillaume Soro, le président de l’Assemblée nationale ivoirienne, se poursuit.
![Djibrill Bassolé (à g.) et Guillaume Soro se connaissent depuis longtemps. Ils n’ont pas nié s’être parlé à plusieurs reprises en septembre 2015. © CAMILLE MILLERAND POUR J.A. ; SIA KAMBOU/AFP](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,height=810,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2015/11/27/Image172469.jpg)
Djibrill Bassolé (à g.) et Guillaume Soro se connaissent depuis longtemps. Ils n’ont pas nié s’être parlé à plusieurs reprises en septembre 2015. © CAMILLE MILLERAND POUR J.A. ; SIA KAMBOU/AFP
D’après une notification de l’ordonnance du juge François Yaméogo, demandant une expertise des « conversations téléphoniques supposées » entre les deux hommes, datée du 5 octobre et dont JA a obtenu copie, une information surprenante ressort : les noms des fichiers audio versés au dossier sont en anglais – étrange, dans un pays francophone comme le Burkina.
Il est ainsi demandé à l’expert allemand Hermann Künzel d’« analyser les enregistrements sonores ciblés » des fichiers suivants : « 3. Soro to Bassole as at 22h11 », « 5. Bassole to Guillaume Soro as at 270915 22h59 » et « 7. Bassole to maj Damiba as at sep 12h08 ».
L’utilisation de l’anglais conduit à s’interroger sur l’identité des personnes qui ont réalisé ces enregistrements. Les soutiens de Bassolé y voient un indice sérieux corroborant le rôle joué par les services de renseignements américains. Réponse de l’ambassade des États-Unis à Ouaga : « Nous ne sommes pas impliqués. »
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