Françafrique : les petits secrets de François Hollande
Dans « Un Président ne devrait pas dire ça… », publié chez Stock, François Hollande fait quelques confidences sur l’Afrique.
Le 10 mai 2012, quatre jours après sa victoire à la présidentielle, il reçoit un appel du président tunisien, Moncef Marzouki, qui lui lâche : « Tous les Tunisiens ont voté pour vous. Votre prédécesseur m’avait invité à Paris, je n’étais pas très enthousiaste. »
Autre confidence, quelques mois plus tard, à propos de la Françafrique du temps de Sarkozy : « Balkany [Patrick Balkany, député-maire de Levallois et proche de l’ex-Président] est allé dans tous les voyages [de Sarkozy] en Afrique. Il y a quand même quelque chose. Ce n’est pas simplement pour parler de Levallois ! Nous [les socialistes], on est impeccables. Pas de diplomatie parallèle, pas d’intermédiaires. »
L’intervention au Mali et les musulman de France
Le chef de l’État français relate aussi un tête‑à-tête étonnant avec le Russe Vladimir Poutine en février 2013, un mois après l’engagement militaire de la France au Mali. Poutine : « Vous intervenez au Mali à la demande d’un État pour lutter contre les terroristes, eh bien, vous devriez avoir la même position en Syrie et être conscients que l’opposition, ce sont des terroristes. »
Hollande : « Ce ne sont pas des terroristes. » Poutine : « Vous me dites ça parce que vous avez des musulmans en France et que vous voulez les protéger. » Hollande : « Au Mali, on est intervenus, oui, mais les musulmans ne nous ont rien demandé, il faut sortir ça à d’autres. » Poutine : « De toute façon, les terroristes, vous savez ce que c’est, ce sont les mêmes qui vous ont fait la guerre en Algérie. » Hollande : « Mais moi, je discute avec ceux qui nous ont fait la guerre en Algérie ! Bouteflika, il était du côté de ceux que vous appelez les “terroristes”. »
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