Guinée : la Citadelle Gülen assiégée

Les 1 000 élèves de l’établissement privé La Citadelle, dans la banlieue de Conakry, n’ont pas repris la classe le 3 octobre : une première depuis sa création, en 2003, par l’homme d’affaires turc Veysel Camuzcu.

L’imam turc Fethullah Gülen lors d’une rencontre avec la presse aux États-Unis, le 17 juillet 2016. © DR

L’imam turc Fethullah Gülen lors d’une rencontre avec la presse aux États-Unis, le 17 juillet 2016. © DR

Publié le 20 octobre 2016 Lecture : 1 minute.

Un arrêté du ministère guinéen de l’Enseignement préuniversitaire daté du 21 septembre y a interdit « toutes les inscriptions et réinscriptions d’élèves jusqu’à nouvel ordre », sans plus d’explications. Silence radio chez Nur Sagman, l’ambassadrice de Turquie en Guinée, qui a « un calendrier très chargé ».

En réalité, les responsables de La Citadelle appartiennent au Hizmet, la confrérie de l’imam Fethullah Gülen, accusé par Ankara d’être le cerveau du putsch manqué du 15 juillet contre le président Recep Tayyip Erdogan.

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On dénombrerait des écoles gulénistes dans 170 pays, parmi lesquels la Côte d’Ivoire, la Centrafrique, le Cameroun, le Nigeria, le Mali, la Guinée-Bissau, le Sénégal… Pour le moment, seul Conakry a accédé à la demande d’Ankara de fermer la sienne, le Niger ayant pour sa part changé le statut de sa « Citadelle ».

Inquiets pour leur sécurité, les responsables turcs de La Citadelle ont quitté la Guinée pour le Sénégal le 14 octobre. Une nouvelle équipe envoyée par Ankara est arrivée la veille à Conakry pour reprendre l’école.

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