Maroc : Noor, ou le solaire au zénith

Forte de ses succès, l’agence chargée du programme Noor, la Masen, étend encore ses prérogatives.

Vue aérienne de la centrale Noor I, près de Ouarzazate (Maroc) © Abdeljalil Bounhar/AP/SIPA

Vue aérienne de la centrale Noor I, près de Ouarzazate (Maroc) © Abdeljalil Bounhar/AP/SIPA

fahhd iraqi

Publié le 8 novembre 2016 Lecture : 2 minutes.

La place Jemaa-el-Fna et la mosquée de la Koutoubia, au coeur de la médina, près de laquelle se tiendra la conférence. © Studd/RHPL/Andia
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La Moroccan Agency for Solar Energy (Masen) a vu le jour en 2010, pour piloter le plan solaire le plus ambitieux et le plus avant-gardiste en matière d’énergie renouvelable jamais lancé au Maroc, ni même en Afrique. L’objectif annoncé était de produire 2 000 mégawatts (MW) d’énergie solaire à l’horizon 2020, pour 9 milliards de dollars d’investissements. Baptisé Noor (« lumière », en arabe), ce plan marocain a été présenté en novembre 2009 à Ouarzazate devant Mohammed VI, accompagné de Hillary Clinton, alors secrétaire d’État.

La Masen était alors une super agence, doublée d’une entreprise publique aux pouvoirs suffisamment étendus pour lancer sur les meilleures bases possible ce chantier royal. Depuis, elle a parcouru bien du chemin et elle est devenue l’entité la plus stratégique du royaume, véritable porte-drapeau du secteur des énergies propres.

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Un succès incontestable

Six ans après la création de cette entité, ses réalisations sont en effet palpables, avec la première tranche du projet solaire de Ouarzazate, qui ­alimente à ­hauteur de 160 MW le réseau de distribution électrique du royaume. Cette ­puissance permet à la station Noor I de figurer aujourd’hui parmi les dix ­installations solaires les plus importantes au monde. Deux autres phases du projet sont en cours de construction, pour une puissance totale de 350 MW.

Après le succès du lancement de ce plan solaire, la Masen, devenue la Moroccan Agency for Sustainable Energy, a vu s’élargir ses prérogatives et obtenu de nouvelles attributions. En juin, trois lois ont été adoptées pour en faire l’unique acteur de la politique publique du Maroc en matière d’énergies renouvelables. D’autant que le royaume a revu à la hausse ses ambitions : à l’horizon 2030, 52 % de l’électricité du pays devrait être d’origine renouvelable – pour un objectif initial de 42 %.

Concrètement, la Masen est en train de récupérer sous son autorité tous les projets d’installations solaires et éoliennes de l’Office national de l’électricité et de l’eau potable (ONEE). Le plus célèbre est le programme intégré de l’énergie éolienne, portant sur une capacité de 1 000 MW. Mais il faut aussi mentionner tous les projets photo­voltaïques – Noor IV (70 MW), Noor Laayoune (50 MW), Noor Boujdour (50 MW) et Noor Tafilalt (de 75 MW à 100 MW) –, ainsi que les barrages hydro­électriques. Au total, d’après les projets en cours, la Masen devrait piloter plus de 10 milliards d’euros d’investissement dans les dix ans à venir.

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