Maroc – Adil El Koubbi : « Il faut aller plus loin dans l’utilisation du biogaz »

Interview de Adil El Koubbi, directeur technique du centre d’enfouissement d’Oum Azza, au Maroc.

Adil El Koubbi, sur le site d’Oum Azza. © M’hammed Kilito pour JA

Adil El Koubbi, sur le site d’Oum Azza. © M’hammed Kilito pour JA

Publié le 8 novembre 2016 Lecture : 1 minute.

La place Jemaa-el-Fna et la mosquée de la Koutoubia, au coeur de la médina, près de laquelle se tiendra la conférence. © Studd/RHPL/Andia
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Cop 22 : quand le Maroc passe au vert

À Marrakech, le sommet sur le climat devrait être celui de l’Afrique, première victime du réchauffement de la planète. Engagé dans la transition énergétique, le royaume entend montrer la voie aux autres pays du continent.

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Jeune Afrique : Quelle est l’originalité du site de Oum Azza ?

Adil El Koubbi : Elle tient à notre vision, axée sur la valorisation, avec un centre de tri qui traitera bientôt plus de la moitié des 2 000 tonnes de déchets reçues quotidiennement. Ensuite, à l’organisation en coopérative des anciens chiffonniers que nous employons, comme nous y obligeait notre cahier des charges. Le captage du biogaz fait aussi de nous la seule décharge du Maroc intégrée au Mécanisme de développement propre [MDP], avec la mise sur le marché d’unités de réduction de carbone. Cela nous a permis d’amortir nos investissements. À terme, 90 % des bénéfices iront aux communes que nous servons.

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Quelles sont les perspectives du marché de la valorisation ?

Nous sommes en phase test dans le cadre d’un partenariat avec la société suisse Éléphant vert, productrice de fertilisants et de pesticides bio pour la formation de compost à partir des déchets verts. Lafarge vient aussi d’acquérir une parcelle près du centre. La société récupérera les « refus » du tri et, après un processus de bioséchage, les transformera en combustibles.

Qu’attendez-vous de la COP22 ?

J’aimerais que notre expérience serve d’exemple. Le plan national de gestion des déchets prévoit d’éradiquer les décharges sauvages et de recycler 20 % des ordures en 2020. Nous pouvons être un lieu d’expérimentation dans la recherche de pistes de valorisation. Nous devons aussi aller plus loin en matière de cogénération, c’est‑à-dire dans l’utilisation du biogaz pour produire de l’énergie. La loi est votée mais, faute de décret d’application, nous ne pouvons injecter l’électricité obtenue dans le réseau.

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