Cameroun : Chantal Biya, une première dame qui décoiffe

Son époux l’appelle « madame la Présidente », même si le titre n’est pas prévu par la Constitution.

Chantal Biya à Washington, le 6 aout 2014. © Susan Walsh/AP/SIPA

Chantal Biya à Washington, le 6 aout 2014. © Susan Walsh/AP/SIPA

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Publié le 15 novembre 2016 Lecture : 1 minute.

Vingt-deux ans déjà que cette métisse franco-camerounaise a épousé le chef de l’État. Entrée au palais sur la pointe des pieds, elle s’est imposée comme femme de pouvoir. À 45 ans, son influence auprès de son époux est de plus en plus grande et son empreinte sur les affaires publiques marquée.

Au sein de la présidence, elle a placé « ses » hommes. Beaucoup viennent de la Haute-Sanaga, le département d’origine de sa mère, comme le secrétaire général de la présidence, Ferdinand Ngoh Ngoh, et l’influent conseiller technique Oswald Baboké.

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Les autres sont issus de la région voisine de l’Est, foyer d’une partie de sa famille. Ainsi du directeur adjoint du cabinet civil Joseph Lé et du conseiller spécial Dieudonné Samba… Au gouvernement aussi : le ministre des Sports, Pierre Ismaël Bidoung Kpwatt, lui doit une part de sa carrière. Dans la haute administration, le plus emblématique de ses protégés est Antoine Félix Samba, le directeur général du budget.

Belle revanche pour la timide jeune femme d’origine modeste que Paul Biya épousa en 1994, faisant voler en éclats les cloisons qui séparaient l’élite des classes populaires. Elle fascine par ailleurs la communauté enseignante. Début novembre a été organisé à l’université de Yaoundé 2 un colloque « scientifique » sur l’œuvre sociale de Chantal Biya !

Elle a fait mieux que mettre l’establishment sous son talon. La première dame exerce en partie le pouvoir, tout simplement.

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