Tunisia 2020 : qui fait quoi ?
Un millier de participants sont attendus dans les travées du Palais des congrès, au cœur de la capitale, pour assister à la conférence internationale d’appui au développement économique Tunisia 2020.
Tunisie : en quête de confiance
Loué pour le succès de sa transition démocratique, le pays n’a guère été soutenu sur le plan financier. Et sa situation économique est désormais très difficile. Pour accélérer la reprise, les 29 et 30 novembre, il organise une conférence internationale destinée à rassurer et à réveiller les investisseurs.
Ils viendront de 70 pays. Plusieurs chefs d’État et de gouvernement, dont les dirigeants du Koweït et du Qatar, ainsi qu’une délégation française de haut niveau prendront part à la cérémonie d’ouverture, le 29 novembre au matin. Même si rien n’est confirmé, la présence du secrétaire d’État américain, John Kerry, est espérée.
L’exemple égyptien
La conférence, qui est pilotée à la fois par le ministère du Développement, de l’Investissement et de la Coopération internationale (MDICI) et le ministère des Affaires étrangères (MAE), a connu une genèse compliquée. L’idée était dans les cartons depuis l’alternance de décembre 2014. Elle a été inspirée par la réussite de la conférence de Charm el-Cheikh, qui avait rapporté des milliards de dollars à l’Égypte.
« Si le maréchal Abdel Fattah al-Sissi, arrivé au pouvoir à l’issue d’un coup d’État, parvient à mobiliser un tel soutien économique, la Tunisie, qui a réalisé une transition démocratique exemplaire, devrait parvenir à en faire autant », murmurait-on alors dans les couloirs du MDICI.
La dégradation du climat sécuritaire en 2015 et les péripéties politico-politiciennes ont entraîné le report du projet, porté par Yassine Brahim, à novembre 2016.
Un consortium réunissant la banque d’affaires Arjil, le bureau d’études Comète et la filiale événementielle du Groupe Jeune Afrique a été retenu, en mai 2016, pour mettre en place l’événement. Deux commissaires généraux, des financiers issus du secteur privé et disposant d’un épais carnet d’adresses à l’international, ont été désignés, le 8 septembre, pour prendre les manettes de la conférence.
Le premier, Mourad Fradi (46 ans, photo), associé du cabinet d’audit Mazars, préside la Chambre de commerce tuniso-italienne. Le second, Hazem Ben Gacem (46 ans, photo), diplômé de Harvard, est établi à Londres, où il préside l’activité de capital-investissement européen de la banque d’affaires Investcorp Bank (BSC).
Ils seront épaulés par Moncef Baâti, conseiller auprès du ministre des Affaires étrangères, et Khalil Laabidi, le président de l’Agence de promotion des investissements extérieurs (Fipa).
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