Cameroun : Bolloré dans le viseur après la catastrophe ferroviaire d’Eseka

Le 24 octobre, un collectif des victimes de la catastrophe d’Eseka (79 morts le 21 octobre) a demandé au tribunal de grande instance de Paris (TGI) l’ouverture d’une enquête judiciaire sur le groupe français Bolloré.

Selon le bilan officiel, 79 personnes ont péri dans l’accident de train survenu à Eseka, au Cameroun, le 21 octobre 2016 © AP/SIPA

Selon le bilan officiel, 79 personnes ont péri dans l’accident de train survenu à Eseka, au Cameroun, le 21 octobre 2016 © AP/SIPA

Publié le 16 novembre 2016 Lecture : 0 minute.

Mais que lui reproche-t-il exactement ? Dans la requête adressée au procureur de la République de Paris, François Molins, que JA a pu consulter, les avocats dénoncent la « logique capitaliste » de Camrail, dont Bolloré est actionnaire principal, ainsi que la priorité donnée aux bénéfices « au détriment du social » et de la mise aux normes de sécurité et de gestion des risques. Si le procureur venait à classer sans suite la demande, les avocats assurent qu’ils se porteraient partie civile, ce qui enclencherait de facto l’ouverture des investigations.

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