Logements sociaux : la promesse du Togo commence à prendre forme
Tout comme ses voisins, le Togo fait face à une augmentation exponentielle de ses besoins en logements.
Urbanisation : logements sociaux
Sous la pression urbaine, l’habitat précaire a proliféré autour des grandes agglomérations africaines. Des politiques sont élaborées pour la construction de logements sociaux, qui font parfois appel à des compétences étrangères.
Conséquence : des litiges fonciers, une fixation abusive des prix, des terrains revendus plusieurs fois… Et cela fait bientôt dix ans que l’État promet la construction de logements sociaux. Longtemps restées à l’état de projets, des initiatives se concrétisent depuis janvier 2015 avec le lancement de la construction de la cité Mokpokpo, à Adidogomé, dans la banlieue du nord-ouest de Lomé : 1 000 logements sociaux destinés aux fonctionnaires de la ville.
On est donc loin de répondre à la demande, que l’on estime à 25 000 logements à l’horizon 2020 pour les seules villes de Lomé et de Kara. Les travaux de construction, sur une surface de 12 ha, ont été confiés à la Société ivoirienne de promotion immobilière et à la société marocaine Abri 2000.
Plusieurs établissements bancaires se sont positionnés pour aider les fonctionnaires.
Les prix des logements s’étaleront entre 7 et 17 millions de F CFA (entre 10 700 et 25 900 euros), financés par des prêts consentis aux bénéficiaires sur une période pouvant aller jusqu’à quinze ans. Plusieurs établissements bancaires se sont positionnés pour aider les fonctionnaires grâce à des plans de financement adaptés. Mais des voix s’élèvent pour critiquer ce projet, destiné à « une infime partie de la population ».
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