Côte d’Ivoire : à Yopougon, le FPI se tient en embuscade

Dans ce fief du FPI remporté par le RDR en 2011 quand le parti de Laurent Gbagbo avait préféré le boycott, le scrutin apparaît très ouvert.

À la mi-novembre, des responsables locaux du PDCI ont décidé de démissionner en bloc après l’investiture de Zié Daouda Coulibaly. © DR

À la mi-novembre, des responsables locaux du PDCI ont décidé de démissionner en bloc après l’investiture de Zié Daouda Coulibaly. © DR

Publié le 16 décembre 2016 Lecture : 1 minute.

De g. à dr. : Daniel Kablan Duncan, Mabri Toikeusse, Patrick Achi, Hamed Bakayoko, Pascal Affi N’Guessan, Amadou Gon Coulibaly, Jeannot Ahoussou-Kouadio, Maurice Kakou Guikahué. Assis, de g. à dr. : Guillaume Soro et Adama Bictogo. © ILLUSTRATION LAURENT BLACHIER POUR JA (PHOTOS VINCENT FOURNIER/JA ; ISSOUF SANOGO/AFP ; OLIVIER/JA ; BRUNO LEVY/JA)
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Bien décidé à reprendre son bastion, le Front a dopé ses candidatures en investissant des personnalités de Yopougon, tel le juriste Williams Attéby ou Jean-Félicien Gbamnan, ancien maire de cette commune clé qui pourrait basculer.

Car depuis des semaines rien ne va plus pour la coalition au pouvoir dans cette circonscription très peuplée comptant six sièges de députés. La révolte a commencé à la mi-novembre, quand des responsables locaux du PDCI ont décidé de démissionner en bloc après l’investiture de Zié Daouda Coulibaly, enfant de la commune jusqu’à présent délégué du PDCI à Ouangolo, dans le Nord. « Un parachutage », avaient dénoncé les démissionnaires, qui étaient allés jusqu’à demander à Michel Gbagbo, le fils de l’ex-président, de se présenter.

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Selon un cadre du PDCI, la candidature de Zié Daouda Coulibaly, proche d’Henri Konan Bédié, aurait été refusée par le parti présidentiel dans le Nord pour faire place nette au RDR. En échange, le PDCI aurait obtenu sa candidature à Yopougon, au risque de provoquer la colère des militants locaux.

Cette rébellion pourrait ouvrir un boulevard au FPI, s’il n’était menacé par ses propres divisions. Car à Yopougon, bon nombre de partisans du parti de l’opposition sont sensibles aux arguments d’Aboudramane Sangaré, frondeur du FPI qui préfère boycotter à nouveau les législatives.

Reste donc à savoir quelle consigne de vote les électeurs suivront : pour le RHDP comme pour l’opposition, l’élection de Yopougon se jouera sur la capacité des partis à mobiliser leurs troupes.

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