Haute couture : une princesse sénégalaise

C’est avec grâce et sérénité qu’Amy Faye, repérée lors du concours Elite, à Dakar, incarne la collection croisière 2017 de la célèbre maison française Balmain.

Défilé Balmain, avec la top sénégalaise Amy Faye. © DR/montage JA

Défilé Balmain, avec la top sénégalaise Amy Faye. © DR/montage JA

eva sauphie

Publié le 14 décembre 2016 Lecture : 2 minutes.

Défilé Balmain, avec la top sénégalaise Amy Faye. © DR/montage JA
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Trente ans après Katoucha (décédée en 2008), égérie d’Yves Saint Laurent dans les années 1980, le Sénégal a trouvé avec Amy Faye sa nouvelle princesse de la mode. Cette « new face » incarne aux côtés de trois top-modèles la collection croisière 2017 de la maison Balmain, transfigurée par le jeune mais ô combien salué Olivier Rousteing, designer aux 4 millions de followers sur Instagram.

Pour la carrière, débutée au Sénégal en 2010, de celle qui, il y a peu, courait les castings de la Fashion Week de Paris, c’est une consécration. Grâce, sérénité, classe… Dès ses débuts, Amy Faye, avec son mètre quatre-vingt, ne passe pas inaperçue. Elle est d’abord repérée lors du concours Elite à Dakar, qu’elle remporte et qui lui ouvre les portes de la finale internationale organisée à Shanghai. La même année, elle enlève le tremplin de la Dakar Fashion Week, créée par Adama Ndiaye.

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Marathon

En 2013, le créateur nigérien Alphadi lui offre une nouvelle chance de briller, lors du Festival international de la mode africaine (Fima), à Niamey. Mais c’est un an plus tard, en participant au programme de télé-réalité Nouvelle Top, sur la chaîne africaine A+, qu’elle voit son horizon s’élargir. Arrivée en finale au côté d’une autre sénégalaise, Feuza Diouf, Amy est invitée à fouler le catwalk de la Black Fashion Week de Paris. « C’était mon premier défilé en Europe, et j’ai été marquée par le professionnalisme de l’organisation », se souvient-elle.

L’apprentie mannequin sollicite les agences parisiennes. Retenue par WM Models, elle participe aux castings de la Fashion Week qui, tel un marathon, s’enchaînent du matin au soir. « Il faut être prête physiquement et mentalement », prévient cette passionnée de volley-ball. Sélectionnée pour le défilé du designer américain Rick Owens, elle persévère jusqu’à ce qu’Olivier Rousteing la repère.

Le directeur artistique de Balmain doit notamment sa notoriété à une stratégie de communication fondée sur la promotion de la diversité. Il est l’un des rares à faire appel à des icônes de la culture pop pour représenter sa marque, Rihanna en tête. « J’étais honorée de faire partie de la “Balmain Army” d’Olivier, qui compte Joan Smalls, Jourdan Dunn, Naomi Campbell, tous les grands top-modèles noirs », s’enthousiasme la jeune femme, fière de donner espoir aux mannequins africains en herbe.

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