Cinq Africaines qui ont réussi à percer le plafond de verre
Malgré les préjugés, ces dirigeantes ont réussi à percer le plafond de verre pour se faire une place dans une sphère dominée par les hommes.
Femmes d’affaires : le parcours des combattantes
Pour celles qui veulent créer leur entreprise, les difficultés sont nombreuses. La plus grande : réunir les fonds nécessaires. Les banques vont-elles enfin s’intéresser au formidable potentiel que les futures patronnes représentent ?
Nadia Fettah Alaoui, directrice générale déléguée de Saham Finances, Maroc
À la tête de Saham Finances depuis 2013, Nadia Fettah Alaoui poursuit son offensive dans le secteur de l’assurance en Afrique. Depuis son arrivée, Saham a procédé à des acquisitions au Nigeria, en Angola, au Kenya, au Rwanda et à Maurice. Saham Finances compte aujourd’hui 3 000 employés. Diplômée dE HEC Paris, Nadia Fettah Alaoui a démarré sa carrière chez Arthur Andersen. Elle a fondé le groupe Maroc Invest Finance en 2000 avant de rejoindre CNIA cinq ans plus tard (aujourd’hui Saham Assurance).
Maria Ramos, directrice générale d’Absa, Afrique du Sud
Maria Ramos, 57 ans, dirige l’une des plus grosses banques d’Afrique du Sud, Absa, qu’elle a entrepris de restructurer en profondeur. Mais à ses débuts, elle a été confrontée à la discrimination. Alors simple employée d’une succursale de province, elle n’avait pas accès aux programmes de formation – réservés aux hommes – et a dû convaincre qu’elle aussi y avait droit. Multidiplômée, elle a été économiste pour le Congrès national africain (ANC), directrice générale du Trésor et présidente de Transnet avant de rejoindre le secteur privé.
Massogbé Touré Diabaté Epse, PDG de Sita, Côte d’Ivoire
À 52 ans, elle est la fondatrice et présidente du groupe agro-industriel Sita, spécialisé dans la transformation de noix de cajou en Côte d’Ivoire. Sita emploie près d’un millier de personnes, essentiellement des femmes. Le groupe détient également des filiales dans la transformation de riz, l’hôtellerie, le transport et le crédit.
Massogbé Touré Diabaté Epse appartient par ailleurs au conseil d’administration du patronat ivoirien. Engagée en faveur de la promotion de l’entrepreneuriat féminin, elle est notamment responsable régionale de l’organisation panafricaine New Faces New Voices.
Marie Odile Sene Kantoussan, directrice générale de CGF Bourse, Sénégal
Spécialiste d’ingénierie financière entrée chez CGF Bourse en 1999, Marie Odile Sene Kantoussan en est la directrice générale depuis 2012. Fondée en 1998, CGF est la première société de gestion et d’intermédiation du Sénégal et compte parmi les leaders en zone UEMOA. Elle a à son actif la structuration d’opérations phares sur le marché obligataire du Sénégal, comme celles du Port autonome de Dakar, de Shelter Afrique, ou de la Banque d’investissement et de développement de la Cedeao. En 2015, CGF Bourse a traité un volume de 65 milliards de F CFA (99 millions d’euros).
Kadi Fadika-Coulibaly, directrice générale de Hudson, Côte d’Ivoire
Spécialiste de la finance d’entreprise, Kadi Fadika-Coulibaly est la directrice générale du courtier ivoirien SGI Hudson & Cie depuis 2012. Elle a commencé sa carrière chez Hudson en tant qu’analyste avant de faire un passage à la RBC Banque Royale au Canada. Hudson se hisse au second rang des sociétés de Bourse agréées avec un volume traité de 120 milliards de F CFA (183 millions d’euros environ) en 2015. Kadi Fadika-Coulibaly est titulaire d’un MBA de l’université Howard, à Washington, et d’une maîtrise en ingénierie économique de l’université de Toulouse.
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