Tunisie : pourquoi le premier flic Abderrahmane Belhaj Ali a jeté l’éponge

Trois cent quatre-vingts jours après être arrivé à la tête de la Sûreté nationale (DGSN), Abderrahmane Belhaj Ali a rendu son tablier, en expliquant qu’il lui était « impossible de travailler dans les conditions actuelles ».

Des membres de la police tunisienne. Photo d’illustration. © Christophe Ena/AP/SIPA

Des membres de la police tunisienne. Photo d’illustration. © Christophe Ena/AP/SIPA

Publié le 22 décembre 2016 Lecture : 1 minute.

Le directeur général a-t-il fait les frais d’un conflit avec la présidence ? « Les raisons de son départ sont plutôt dues à des frictions organisationnelles à répétition, explique une source proche des milieux sécuritaires. Le périmètre du ministère de l’Intérieur recoupe largement celui de la Sécurité, la gestion des collectivités locales ou des prisons a été confiée à d’autres ministères.

L’organigramme n’a pas été adapté en conséquence, les prérogatives de la DGSN et de certaines directions générales doublonnaient. Belhaj Ali espérait une remise à plat qui n’est pas venue. »

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Efficace et fonceur, cet homme de dossiers s’était taillé une réputation grâce à son succès dans la lutte antiterroriste, le pays parvenant depuis sa prise de fonctions à déjouer tous les projets d’attentats. Mais l’envergure qu’il avait prise commençait à inquiéter dans les cercles du pouvoir. La question de son maintien avait été au cœur du conflit entre les deux têtes de l’exécutif, à la mi-2016, le chef du gouvernement, Habib Essid, qui l’avait nommé, insistant pour le garder.

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