Le temps du secteur privé
En Afrique, contrairement à une idée répandue, les flux d’investissements directs étrangers n’ont jamais reculé durablement : selon les statistiques de la Cnuced, ils ont doublé dans les années 1980 à 2,2 milliards de dollars, avant d’atteindre 6,2 milliards en 2000.
Croissance : qu’avons nous fait de nos quinze glorieuses
L’effondrement des matières premières a douché l’enthousiasme qui faisait du continent la terre de toutes les opportunités. Face au pessimisme ambiant, Jeune Afrique dresse le bilan de quinze ans d’essor économique, identifiant les difficultés sans oublier les avancées.
Mais depuis, ils ont littéralement bondi, pour franchir les 50 milliards en 2012 – avec une véritable diversification des pays émetteurs. Surtout, la part du continent, qui avait baissé de 6 % des flux mondiaux dans les années 1970 à 2 %-3 %, est passée au-dessus des 4 %.
Ce retour de la confiance dans la communauté mondiale des investisseurs ne semble pas isolé, en témoigne ce que d’aucuns estiment être un véritable boom entrepreneurial en Afrique. « L’entrepreneuriat a récemment connu une progression importante : confrontés à de fortes contraintes budgétaires liées à la chute des matières premières, nos gouvernements ont compris qu’ils ne pourraient pas fournir à eux seuls tous les emplois nécessaires à nos économies et que le secteur privé pouvait les y aider », explique le nigérian Tony Elumelu, qui finance via sa fondation des centaines de start-up africaines.
Un témoignage qui fait écho à celui de Jean-Michel Severino et Jérémy Hajdenberg dans Entreprenante Afrique, livre rendant hommage au « puissant mouvement entrepreneurial africain » et notamment aux milliers de PME qui ont cessé de se cacher. De fait, dans tous les discours, le secteur privé continental est en train d’acquérir une place centrale. Et ce même si le continent occupe toujours les dernières places du classement « Doing Business ».
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