Densifier les réseaux, sur terre et dans les airs

Il reste encore aujourd’hui difficile de se déplacer d’un point du continent à un autre.

JA 2920 © Jeune Afrique

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Rémy Darras © Francois Grivelet pour JA

Publié le 9 janvier 2017 Lecture : 1 minute.

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Croissance : qu’avons nous fait de nos quinze glorieuses

L’effondrement des matières premières a douché l’enthousiasme qui faisait du continent la terre de toutes les opportunités. Face au pessimisme ambiant, Jeune Afrique dresse le bilan de quinze ans d’essor économique, identifiant les difficultés sans oublier les avancées.

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Pourtant, des efforts ont été accomplis pour améliorer les réseaux routiers, où transitent jusqu’à 90 % des marchandises. Le Tchad a ainsi multiplié ses dessertes par trois entre 2002 et 2011 et le Bénin a construit ces dix dernières années plus de routes qu’en quarante ans d’indépendance. Mais la fluidité demeure un défi. Desservir les principales villes du Burkina Faso prend en moyenne quarante-cinq jours, quand on pourrait le faire en deux semaines avec un réseau plus dense. L’état des routes et le manque de sophistication des circuits logistiques sont des obstacles majeurs pour les transporteurs.

Aux carrefours routiers, les ports secs se font attendre afin de mieux répartir les marchandises. « Au sud du Sahara, les bases logistiques n’ont qu’une fonction de dédouanement, pas de dégroupage. Les corridors ne sont pas multidirectionnels, ils vont du port vers un centre unique de consommation », analysait en mai Maidadi Sahabana, coordinateur technique des études de transports chez Louis Berger.

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Dans les airs également, l’Afrique met du temps à se désenclaver. Certaines compagnies se sont structurées et ont développé de nouvelles routes, comme la Royal Air Maroc, Kenya Airways ou Ethiopian Airlines et sa partenaire togolaise Asky. Mais se rendre d’une capitale africaine à une autre réclame encore trop souvent de passer par Paris. La faute en est structurelle. « Sur des marchés petits, où il est dur d’être rentable, les États tiennent trop à leur pavillon aérien national et n’arrivent pas à se coordonner pour créer des compagnies sous-régionales », explique Cheick Tidiane Camara, président du cabinet de conseil en transport aérien Ectar.

Tandis que la congolaise ECAir est clouée au sol, une compagnie nationale sénégalaise tente de renaître pour la énième fois. Un réflexe protectionniste qui empêche l’émergence de compagnies low cost. L’accord de « ciel ouvert » de Yamoussoukro, destiné à libéraliser le secteur aérien, attend depuis 1999 de devenir pleinement réalité…

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