Marie-Chantal Uwitonze : « La diaspora va contribuer au processus industriel africain »

Trois ans après la publication du rapport « Afrique-France, un partenariat pour l’avenir », comment a évolué ce fameux modèle de collaboration entre les deux rives de la Méditerranée ? L’avis de Marie-Chantal Uwitonze, fondatrice de l’African Diaspora Network in Europe.

La Belgo-Rwandaise Marie-Chantal Uwitonze a fondé l’African Diaspora Network in Europe. © DR

La Belgo-Rwandaise Marie-Chantal Uwitonze a fondé l’African Diaspora Network in Europe. © DR

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Publié le 13 janvier 2017 Lecture : 1 minute.

Une trentaine de chefs d’État et de gouvernement sont présents à Bamako pour le 27e sommet Afrique-France, les 13 et 14 janvier. © Sommet Afrique France
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Afrique – France : quel avenir ?

Le sommet – le dernier de François Hollande – qui se tenait à Bamako les 13 et 14 janvier est l’occasion d’établir l’état des lieux des relations entre Paris et le continent. Mais aussi d’envisager leur évolution.

Sommaire

Jeune Afrique : Comment la diaspora participe-t-elle au développement de l’Afrique ?

Marie-Chantal Uwitonze : Les investissements de la diaspora permettent de faire baisser la pauvreté. Ils sont plus innovants et s’adaptent mieux aux besoins des populations locales. Ils financent l’accès aux services publics de base tels que l’éducation et la santé.

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Par ailleurs, la diaspora est toujours prête à prendre des risques quand les autres investisseurs hésitent, notamment après un conflit ou en cas de crise économique. Les Maliens de France ont ainsi permis le financement de 60 % des infrastructures de leur pays d’origine sur dix ans.

Et pourtant ces échanges économiques restent assez limités…

La France compte près de 55 % de la diaspora installée en Europe, mais les Africains y restent marginalisés sur les plans économique, social et politique. Il y a également un manque de dialogue entre la diaspora et les institutions nationales, régionales et continentales aussi bien dans les pays d’accueil que d’origine.

Dans certains pays du continent, le climat d’affaires, la lourdeur bureaucratique, le coût financier pour envoyer des fonds sont peu favorables aux investissements de la diaspora.

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Qu’est-ce qui peut être amélioré ?

Il faut encourager, en France et au sein de l’Union européenne, la formation et le recrutement des membres de la diaspora. Dynamiser ses liens avec l’Afrique, en renforçant notamment le transfert de technologies et de compétences. La mission de l’African Diaspora Network in Europe (ADNE) est justement de permettre aux deux continents de bénéficier le plus efficacement possible de l’expertise de la diaspora africaine.

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De créer des mouvements de retour pour atténuer les méfaits de l’immigration irrégulière. L’Afrique entame son processus industriel, elle aura fortement besoin de cette main-d’œuvre qualifiée.

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