RD Congo : des élections en 2017, oui, mais à quel prix ?
Le cycle électoral congolais apparaît comme l’un des plus onéreux du continent : 1,8 milliard de dollars sur trois ans pour tous les scrutins.
RD Congo : un nouveau départ
Le président Joseph Kabila et les principaux leaders de l’opposition sont parvenus à un accord inédit, mais fragile, pour organiser les élections d’ici à la fin de 2017. Qui ne résout pas les problèmes, tant s’en faut.
« Nous procédons à quelques aménagements pour rendre ce budget réaliste et réalisable », confie Jean-Pierre Kalamba, porte-parole de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni). Différents scénarios sont déjà à l’étude, comme changer certains modes de scrutin, regrouper des bureaux de vote et réduire le nombre de partis (plus de 500 aujourd’hui). « Si on ne fait rien, on risque de se retrouver avec des bulletins de vote au format A3 aussi épais que le livre de 53 pages édité à Tshangu [dans l’est de Kinshasa] », prévient Kalamba.
Quid du calendrier ? L’accord du 31 décembre prévoit l’organisation de la présidentielle, des législatives et des provinciales au plus tard fin 2017. « Sans fichier électoral – encore en cours d’élaboration –, ce délai paraît impossible à tenir. Les politiques en sont conscients et ils ont glissé une clause permettant une prolongation des délais », précise un fin connaisseur établi à Kinshasa. La Ceni, elle, dit attendre la mise en route effective du Conseil national de suivi de l’accord pour procéder à l’évaluation du processus. « Nous lui montrerons les difficultés techniques que nous rencontrons tous les jours sur le terrain », assure Kalamba. Trésor Kibangula
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