Musique : « Manushan », un disque pour entendre le chant libre de l’Iran

Aïda et son conjoint Babak voulaient conter leur histoire aux oreilles du monde. Ce couple d’Iraniens le fait en musique, en proposant des résonances uniques et envoûtantes.

Intérieur de la mosquée Jameh, à Yazd, en Iran, le 29 octobre 2014. © Oliver Laumann/CC/Flickr

Intérieur de la mosquée Jameh, à Yazd, en Iran, le 29 octobre 2014. © Oliver Laumann/CC/Flickr

leo_pajon

Publié le 26 janvier 2017 Lecture : 1 minute.

Fredonner ce que l’on veut, quand on veut, où l’on veut… Voilà qui est impensable dans la République islamique d’Iran. Les femmes ne peuvent pas y chanter en public devant des hommes parce que leurs voix peuvent « exciter sexuellement » la gent masculine que l’on sait si fragile. C’est pour pouvoir se produire librement qu’Aïda Nosrat, chanteuse et violoniste, s’est installée en France depuis plus d’un an.

Avec son compagnon guitariste Babak Amir Mobasher, également iranien, elle vient de sortir un album fort en émotions, Manushan. Délicat, sensible, porté par des mélodies enveloppantes, le disque mêle avec doigté héritage persan, rythmes latinos et jazz manouche. Une contrebasse, des percussions, dont un tombak (sorte de tambour iranien), et une clarinette se joignent à cette expérience inédite, délivrant un son singulier et universel.

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Les islamistes avaient presque raison : l’écoute est dangereuse. Si l’on ne frétille pas sexuellement, on tombe instantanément amoureux de ce couple virtuose.

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