Gabon : opération anti-corruption dans l’entourage de Maixent Accrombessi, proche d’Ali Bongo

Ali Bongo Ondimba entamerait-il une guerre contre la corruption ? La justice gabonaise a arrêté trois membres de l’exécutif, les accusant de gestion financière frauduleuse.

Le président gabonais, Ali Bongo Ondimba, au Palais de l’Élysée pour la préparation de la COP21, à Paris, le 10 novembre 2015. © Francois Mori/AP/SIPA

Le président gabonais, Ali Bongo Ondimba, au Palais de l’Élysée pour la préparation de la COP21, à Paris, le 10 novembre 2015. © Francois Mori/AP/SIPA

Publié le 25 janvier 2017 Lecture : 1 minute.

Les têtes tombent les unes après les autres : Étienne Dieudonné Ngoubou, ministre du Pétrole, Magloire Ngambia, ancien tout-puissant ministre de la Promotion des investissements, des Travaux publics et de l’Aménagement du territoire, Désiré Guedon, ex-ministre de l’Énergie et secrétaire général de la Beac… Les deux premiers ont été arrêtés et inculpés de détournement de fonds publics ou de malversations financières, le troisième doit, pour l’instant, répondre de sa gestion. Et ce n’est sans doute pas fini.

Point commun entre ces hommes : leur très grande proximité avec Maixent Accrombessi, ancien directeur de cabinet d’Ali Bongo Ondimba (ABO) et haut représentant personnel de ce dernier, mais qui, victime d’un AVC en août 2016, est en convalescence à Londres.

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Perte de pouvoir d’Accrombessi 

Dans l’opposition, dont il était le punching-ball favori, comme au Palais ou en France, nombreux sont ceux qui se réjouissent de la supposée perte d’influence de celui qui est (a été ?) le « plus proche parmi les proches » du président (il travaille avec lui depuis l’époque où ABO était ministre de la Défense).

Depuis de longs mois, la plupart des collaborateurs du chef de l’État enjoignaient à ce dernier d’écarter celui qui gérait tout à la présidence, l’accusant, à tort ou à raison, d’être la principale cause des erreurs commises au cours du premier mandat. Le vent aurait-il tourné ? Une chose est sûre : ces arrestations n’ont pu avoir lieu sans l’aval du chef de l’État.

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