Mines : CNMC mène le cap sur la RD Congo

En RD Congo, la société China Nonferrous Metal Mining gagne du terrain et obtient peu à peu la confiance des entreprises congolaises.

ProfilAuteur_ChristopheLeBec

Publié le 8 février 2017 Lecture : 1 minute.

Un employé chinois contrôle une station de pompage sous-terraine dans la mine de cuivre de Chambishi (Zambie), exploitée par le groupe CNMC. © Sven TORFINN/PANOS-REA
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Fusions-acquisitions, rachats et participations massives dans des projets d’exploitation… Pékin exhorte les groupes miniers à renforcer leurs positions en Afrique pour assurer son approvisionnement en métaux.

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Présent dans le zinc – son minerai de prédilection –, le plomb, le fer et l’or, le groupe affichait 27 milliards de dollars de chiffre d’affaires et plus de 51 000 salariés en 2015, selon le classement du magazine Fortune. Coté à Hong-Kong, il est notamment présent en Australie, au Tadjikistan, au Kirghizistan, au Vietnam, en Iran, et sur le continent africain, où il s’est développé en se diversifiant dans le cuivre.

Il a notamment racheté la junior minière australienne Terramin, qui mène en Algérie le projet de zinc de Tala Hamza, près de Bejaia. Le groupe est présent en Zambie depuis 1998 avec le rachat de la mine de Chambishi, puis celle de Muliashi et de Luanshya en 2009. Depuis les nombreuses grèves de 2011 et 2012, le président du groupe, Zhang Keli, s’est rendu plusieurs fois dans le pays pour y rencontrer les autorités à Lusaka et apaiser les tensions. Le site de Chambishi produit aujourd’hui quelque 45 000 tonnes de cuivre par an, Muliashi 28 000 et Luanshya environ 17 000.

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Partenaire original

Début 2016, le groupe chinois s’est associé avec la compagnie minière nationale de la RD Congo, la Gécamines, pour mener le projet de développement du gisement de cuivre de Deziwa, près de Kolwezi, dans le sud-est du pays. En prélude à la signature, le patron du groupe s’était d’ailleurs rendu en juin 2015 à Kinshasa pour y rencontrer le président Joseph Kabila. Cet investissement, qui prévoit l’exploitation de gisements et la construction de deux usines de première transformation, sera remboursé sur la production, ce qui permettra à la Gécamines de monter progressivement au capital.

À terme, la compagnie nationale deviendra le pilote opérationnel des usines construites et de la mine de Deziwa. Un partenariat original avec CNMC vanté par Albert Yuma Mulimbi, le président de la Gécamines, qui voit dans cette association avec le chinois une alternative aux géants anglo-saxons Glencore et Freeport-McMoRan, présents dans le cuivre au Katanga, dont il estime les retombées pour le pays insuffisantes.

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