Exploitation minière : China Minmetals Corporation, le plus expérimenté à l’étranger

De la Zambie au Pérou, en passant par l’Afrique du Sud, les acquisitions d’exploitations de la société continuent de prospérer au delà des frontières chinoises.

Un employé de la Société d’exploitation de Kipoï, filiale de l’entreprise australienne Tiegr Ressources, à 75 kilomètres à l’ouest de Lubumbashi, capitale de la province minière du Katanga, en République démocratique du Congo, le 9 mars 2015. © Gwenn Dubourthoumieu/JA

Un employé de la Société d’exploitation de Kipoï, filiale de l’entreprise australienne Tiegr Ressources, à 75 kilomètres à l’ouest de Lubumbashi, capitale de la province minière du Katanga, en République démocratique du Congo, le 9 mars 2015. © Gwenn Dubourthoumieu/JA

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Publié le 8 février 2017 Lecture : 1 minute.

Un employé chinois contrôle une station de pompage sous-terraine dans la mine de cuivre de Chambishi (Zambie), exploitée par le groupe CNMC. © Sven TORFINN/PANOS-REA
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Mines : la Chine à la conquête du continent

Fusions-acquisitions, rachats et participations massives dans des projets d’exploitation… Pékin exhorte les groupes miniers à renforcer leurs positions en Afrique pour assurer son approvisionnement en métaux.

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Détenue majoritairement par l’État chinois, affichant, selon Fortune, un chiffre d’affaires en 2015 de 32 milliards de dollars (29 milliards d’euros), le mastodonte, qui emploie 91 000 salariés n’était pas à l’origine un spécialiste de l’extraction. « On le surnomme le “Glencore chinois” car, à l’instar de son concurrent suisse, le groupe était d’abord présent dans le négoce, approvisionnant en minerais la plupart des industriels en Chine », indique Magnus Ericsson.

La société actuelle, basée à Pékin, et présidée par He Wenbo depuis 2015, a acquis il y a quelques mois l’un de ses principaux clients, le minier et métallurgiste China Metallurgical Group Corporation (MCC). L’ensemble dispose de mines sur tout le territoire chinois, principalement de fer, d’or, de molybdène, de tungstène, d’or et de terres rares, et est aussi l’un des plus expérimentés à l’étranger du fait de ses nombreux bureaux de négoce, implantés dans 40 pays.

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Toujours à l’affût

C’est depuis l’Australie que ses opérations internationales sont pilotées, avec une filiale cotée à la bourse de Sydney – MMG (MinMetals group) –, dont le siège est à Melbourne avec un encadrement australo-chinois. Dans la filière cuivre, intéressé d’abord par la Zambie – MinMetals avait envisagé en 2011 de racheter l’exploitant Equinox Minerals, installé à Lusaka –, mais il s’est finalement rabattu sur la RD Congo en acquérant, en 2012, Anvil Mining, une société canadienne qui exploite le gisement de cuivre de Kinsevere au Katanga. La mine extrait depuis 2014 environ 70 000 tonnes par an.

Le groupe a également pris des parts dans une mine sud-africaine de chrome et s’est dit récemment toujours à l’affût d’opportunités dans le cuivre en Afrique et en Amérique du sud. En 2013, le PD-G d’alors, Zhou Zhongshu, s’était rendu en Afrique du sud, en Zambie et en RD Congo. À travers MMG, China Minmetals peut se prévaloir de la plus grosse acquisition minière chinoise à l’étranger : celle du gisement péruvien de cuivre de Las Bambas acheté à Glencore en 2014 et entré en service en 2015.

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