Cinéma : les fantômes de la Réunion dans « Sac la mort »

Un homme, contre qui tout se déchaîne, entraîne le spectateur dans une mélancolie grinçante, errant entre les parfums de l’île de la Réunion.

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Renaud de Rochebrune

Publié le 14 février 2017 Lecture : 1 minute.

Une journée cauchemardesque dans la vie de Patrice, à La Réunion. Désargenté, il est expulsé de son domicile qu’un « ami » a décidé de récupérer. Il apprend que son frère a été décapité, de la bouche même de son assassin. Sa mère lui enjoint de venger ce meurtre, ce qu’il se sait incapable d’entreprendre. L’esprit brumeux, hanté par les traditions mystiques et les fantômes du passé colonial de l’île, le héros ou plutôt l’antihéros du long-métrage, de plus en plus apathique, erre sans véritable but, rencontrant ici et des personnages eux-mêmes très perturbés.

Un polar de série B dans un beau décor tropical ? Un film noir ? Un drame social ? Un portrait d’une société violente et déboussolée où règne encore la sorcellerie ? Une exploration de la folie ? Un peu de tout cela. Un film, surtout, où la raison ne règne certes pas en maître – au point que l’on ne comprend pas tout –, mais qui, sans jamais ennuyer, vous entraîne irrésistiblement aux frontières du visible et de l’invisible, avec des acteurs tous attachants. Étonnant et original.

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