La question identitaire met Kamel Daoud à vif dans « Mes indépendances »

À travers plus de deux cents chroniques, l’auteur de « Mes indépendances » creuse des questions qui traversent les sociétés algérienne et tunisienne.

Kamel Daoud, journaliste et écrivain algérien, à Paris, le 7 mai 2014. © Vincent FOURNIER/JA

Kamel Daoud, journaliste et écrivain algérien, à Paris, le 7 mai 2014. © Vincent FOURNIER/JA

CRETOIS Jules

Publié le 15 février 2017 Lecture : 1 minute.

« L’exercice du vif » : c’est ainsi que l’auteur algérien Kamel Daoud définit le travail du chroniqueur. Cet exercice, Daoud, célèbre depuis la sortie de son roman Meursault, contre-enquête (en 2013 en Algérie, en 2014 en France), s’y emploie depuis plus de dix ans, notamment dans Le Quotidien d’Oran. L’éditeur français Actes Sud a décidé de compiler sous le titre Mes indépendances pas loin de deux cents de ces textes courts parus entre 2010 et 2016. Des années chaudes, marquées par les révolutions et les mouvements contestataires.

Un style franc

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Bien sûr, Daoud parle avant tout de l’Algérie et se demande s’il est possible d’y vivre heureux. Mais il écrit aussi beaucoup sur la Tunisie voisine – sa révolution, ses islamistes et son dictateur déchu –, sur WikiLeaks ou encore sur le selfie, une pratique qu’il n’apprécie guère.

La quasi-totalité des chroniques de Daoud en reviennent, quel que soit leur point de départ, à la question identitaire. L’islam, l’arabité, la berbérité, la colonisation, la laïcité, l’immigration… Voilà les thèmes qui hantent le polémiste et dont il ne s’écarte que trop rarement.

Sa plume, elle, est acérée. Qu’on soit d’accord ou pas avec lui, on reconnaît sa franchise, son style et son côté décomplexé. Ses écrits sur les non-dits des supporters de la cause palestinienne ou sur les agressions sexuelles en Allemagne, ici publiés, avaient d’ailleurs suscité de très houleux débats. Et c’est bien là le rôle du chroniqueur.

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