Cemac : Abbas Mahamat Tolli prend ses fonctions à la Banque des États de l’Afrique centrale
Parmi les nouveaux visages incontournables de la Cemac, le tchadien Abbas Mahamat Tolli hérite d’un poste d’autant plus important que la récession économique de la zone ne fait que commencer.
Cemac : craignant une crise économique, le FMI intervient de plus belle
Affaiblie par la chute des revenus pétroliers et la guerre contre le terrorisme, la Communauté économique et monétaire des États d’Afrique central a atteint un niveau critique d’insécurité économique selon plusieurs indicateurs dont le FMI. Le fonds monétaire engage donc depuis le début 2017 des négociations avec chacun des États de la zone pour trouver une solution et revoir les dépenses budgétaires.
Il a été adoubé le 17 février par les chefs d’État de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac). Dix jours après avoir pris ses quartiers dans le vaste bureau de gouverneur de la Banque des États de l’Afrique centrale (Beac), au 15e étage du siège, à Yaoundé. En attendant son installation officielle, Abbas Mahamat Tolli a déjà choisi son directeur de cabinet en la personne du Centrafricain Aimé-Dominique Bida-Kolika, qui avait déjà occupé ce poste du temps du Gabonais Philibert Andzembé (de 2007 à 2010).
L’arrivée du FMI dans les négociations
À 44 ans, ce Tchadien se trouve en première ligne dans une période de crise. L’arrivée dans la zone des premières missions du FMI oblige déjà la Beac à jouer son rôle de conseiller auprès des États qui devront négocier des programmes économiques conformes aux résolutions du sommet de la Cemac qui s’est tenu à Yaoundé, en décembre 2016.
L’ex-patron de la Banque de développement des États de l’Afrique centrale (BDEAC) doit surtout maintenir son soutien à des économies atones, confrontées à un double choc, économique – avec la baisse des cours du baril depuis 2014 – et sécuritaire.
Remplir les réserves de change
Autre casse-tête, la reconstitution des réserves de change, qui ont fondu ces derniers mois. Il lui faudra pour cela inciter les États à rapatrier les revenus pétroliers placés hors de la zone. Seule bonne nouvelle pour celui qui occupa le poste de secrétaire général de la Beac de 2008 à 2010, il retrouve une maison en bonne santé financière. Une maigre consolation face aux immenses défis qui l’attendent…
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