Congo et Guinée équatoriale : les hauts fonctionnaires devront revoir leur dépenses à la baisse

Pour la Standard Chartered Bank, l’avenir de la Cemac dépend en grande partie de l’ampleur des ajustements qui seront mis en œuvre au Congo et en Guinée équatoriale.

Le président congolais Denis Sassou-Nguesso à sa résidence officielle à Brazzaville, en République du Congo, le 7 mars 2002. © CHRISTINE NESBITT/AP/SIPA

Le président congolais Denis Sassou-Nguesso à sa résidence officielle à Brazzaville, en République du Congo, le 7 mars 2002. © CHRISTINE NESBITT/AP/SIPA

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© Vincent Fournier pour JA

Publié le 7 mars 2017 Lecture : 2 minutes.

La directrice du FMI, Christine Lagarde, lors d’une réunion avec la Cemac, à Yaoundé, le 8 janvier 2016. © International Monetary Fund/CC/Flickr
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Cemac : craignant une crise économique, le FMI intervient de plus belle

Affaiblie par la chute des revenus pétroliers et la guerre contre le terrorisme, la Communauté économique et monétaire des États d’Afrique central a atteint un niveau critique d’insécurité économique selon plusieurs indicateurs dont le FMI. Le fonds monétaire engage donc depuis le début 2017 des négociations avec chacun des États de la zone pour trouver une solution et revoir les dépenses budgétaires.

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Principaux contributeurs aux réserves de change de la communauté pendant la période d’abondance, ces deux pays sont aussi, en ces temps de vaches maigres, les premiers responsables de leur diminution. Depuis novembre 2014, la dégringolade de leurs réserves de change est estimée à quelque 6,6 milliards de dollars quand, pour l’ensemble de la région, cette baisse se chiffre à un peu plus de 9 milliards.

Au Congo, la quasi-totalité des primes des ministres et des députés sont supprimées

Lorsqu’on ajoute à cela des déficits budgétaires de 7,5 % et de 5,3 % en 2016, respectivement pour le Congo et la Guinée équatoriale, autant dire que ces deux pays, qui ont par ailleurs des options limitées de financement extérieur, vont devoir sérieusement se serrer la ceinture en échange de l’appui du FMI. Des missions de l’institution de Bretton Woods sont arrivées dans les deux pays à la mi-février.

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Réduire les dépenses des membres du gouvernements

Elles doivent examiner durant plusieurs jours, avec les autorités locales, les comptes publics pour mettre en place un programme d’ajustement. Au Congo, les dirigeants du pays ont d’ores et déjà entamé une opération de réduction du train de vie de l’État.

Pour les membres du gouvernement, les déplacements à l’étranger sont désormais restreints et ouverts à un maximum de trois collaborateurs. L’accès aux salons VIP dans les aéroports ou encore l’utilisation de jets privés pour les voyages à l’intérieur du pays sont aussi interdits à la plupart des ministres. De même, la quasi-totalité des primes qui leur sont accordées, ainsi qu’aux membres de leur cabinet et aux députés, sont supprimées.

Détecter les fraudes dans l’attribution des aides sociales

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Tout comme les subventions trop généreusement accordées aux partis politiques, notamment ceux proches du pouvoir, comme le Parti congolais du travail (PCT). Depuis le début de l’année, une opération de nettoyage du fichier de la fonction publique a été lancée, avec pour objectif de débusquer quelque 20 000 agents fictifs (sur un total de 150 000 en 2015). Une démarche similaire est en cours pour mettre de l’ordre dans les comptes de la Sécurité sociale.

Elle vise à mettre un terme aux fraudes et aux doublons dans les allocations familiales. À toutes ces mesures devrait s’ajouter l’amélioration du niveau, beaucoup trop faible, du recouvrement fiscal.

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