Afrique - États-Unis : la loi obligeant les groupes miniers à la transparence ? Annulée

Désormais, les entreprises pétrolières et minières ne seront plus obligées de rendre publique leur versements de fonds aux États. Certains

Le secrétaire d’État américain Rex Tillerson, lors d’une réunion de ministres des affaires étrangères du G-20, à Bonn, en Allemagne, le 17 février 2017. © Oliver Berg/AP/SIPA

Le secrétaire d’État américain Rex Tillerson, lors d’une réunion de ministres des affaires étrangères du G-20, à Bonn, en Allemagne, le 17 février 2017. © Oliver Berg/AP/SIPA

Publié le 28 février 2017 Lecture : 1 minute.

L’annulation de l’article 1504 du Dodd-Frank Act (plus connu sous le nom de « Publiez ce que vous payez »), voulue par le président américain Donald Trump et votée par la Chambre des représentants le 14 février, inquiète certains milieux africains. L’objectif de cette disposition était de rendre plus transparents les fonds que versent les entreprises pétrolières et minières aux États, ainsi que d’empêcher les groupes armés de se livrer au commerce illégal de minerais.

La loi avait réussi à neutraliser les groupes armés qui contrôlaient certains sites miniers

Cette annulation constitue une victoire pour le secrétaire d’État Rex Tillerson : l’ancien patron d’ExxonMobil, qui a eu à traiter avec de nombreux dirigeants africains pour obtenir des concessions pétrolières, s’est toujours vigoureusement opposé à cette loi. Pour Ambeyi Ligabo, directeur du programme Démocratie et bonne gouvernance de la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs (CIRGL), la loi Dodd-Frank « avait réussi à neutraliser les groupes armés qui contrôlaient certains sites miniers » (notamment en RD Congo). Sa crainte aujourd’hui ? « Les grandes puissances qui avaient l’habitude de s’approvisionner en RD Congo n’hésiteront pas à faire de ces groupes armés leurs nouveaux fournisseurs. »

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