Bataille pour la présidence de la Commission de l’UEMOA : Dakar et Niamey à couteaux tirés

Engagée depuis la démission du Sénégalais Cheikh Soumaré, en septembre 2016, la bataille pour la présidence de la commission de l’UEMOA se poursuit.

Lors du forum « Investir dans l’UEMOA », à Dubaï, le 10 septembre 2014. © Sarah Owermohle/CC/Flickr

Lors du forum « Investir dans l’UEMOA », à Dubaï, le 10 septembre 2014. © Sarah Owermohle/CC/Flickr

Publié le 2 mars 2017 Lecture : 1 minute.

Dans un courrier adressé fin janvier à l’Ivoirien Alassane Ouattara, président de l’organisation, le Sénégal a proposé qu’Abdoulaye Diop, son ancien ministre du Budget, soit nommé commissaire, espérant que la présidence de la Commission lui sera confiée par la suite.

Mais Niamey ne l’entend pas de cette oreille et soutient que, en vertu d’un acte signé en juillet 2011 lors d’une conférence des chefs d’État de l’UEMOA, le poste devait revenir à un Nigérien à la fin du mandat courant de 2011 à 2016. « Selon cet acte, signé par les chefs d’État, aucun autre pays que le Niger ne peut présenter de candidat.

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La situation est donc très claire : il suffit de respecter cette décision collégiale », explique Ibrahim Yacouba, le ministre nigérien des Affaires étrangères.

Une question de fierté

Niamey, qui avait déjà échoué en 2011 à installer l’un des siens, Mamane Badamassi Annou, à la présidence de la Commission, a donc également écrit à Alassane Ouattara en faisant valoir cet argument et en réclamant qu’un sommet soit organisé dans les plus brefs délais afin de régler cet imbroglio.

Le Sénégal pourrait toutefois insister : alors que son candidat, Abdoulaye Bathily, n’a pu obtenir la présidence de la Commission de l’UA, Dakar n’a sans doute pas l’intention d’essuyer une nouvelle défaite.

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