Pourquoi la Tunisie s’apprête à rejoindre le Comesa, le marché commun de l’Afrique orientale et australe
Un marché local étroit, une Union du Maghreb arabe (UMA) moribonde, une crise économique en Europe et des difficultés pour s’amarrer aux marchés de l’Afrique subsaharienne ont conduit la Tunisie à élargir son horizon
Aussi vient-elle de boucler sa préadhésion au Common Market for Eastern and Southern Africa (Comesa), le marché commun de l’Afrique orientale et australe, dont elle deviendra le vingtième membre en octobre 2017. Elle aura ainsi accès à un marché de 475 millions d’habitants. Une perspective attrayante pour un pays qui cherche à relancer son économie et à rééquilibrer le déficit de sa balance commerciale extérieure.
La Tunisie pourra ainsi devenir un hub de développement et de promotion des entreprises africaines vers les pays méditerranéens et l’Europe
« C’est une chance pour la Tunisie d’avoir une frontière commune avec la Libye, membre du Comesa, et de satisfaire ainsi la condition de voisinage pour adhérer à cette organisation, se félicite Fadhel Abdelkefi, ministre du Développement, de l’Investissement et de la Coopération internationale. Cet accord permettra au pays de bien se positionner dans un grand marché de libre-échange dont le taux de croissance est à la hausse. Une opportunité d’autant plus importante que la Tunisie pourra ainsi tirer de meilleurs avantages de la coopération africaine, valoriser son expertise et montrer ses capacités à . »
L’Algérie aussi ?
Une approche pas aussi incongrue que ne le laisse supposer la géographie, puisque, « dans l’objectif de réaliser la complémentarité africaine, des négociations sont en cours avec l’Algérie », précise Sindiso Ngwenya, secrétaire général du Comesa, qui compte neuf institutions, dont une agence d’investissement régionale, une banque, un institut monétaire et une cour de justice, et fait bénéficier ses États membres d’une union douanière.
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