RDC : Kabila ou le « libérateur » désavoué

Il fut un temps où tout l’est de la RD Congo ne jurait que par Joseph Kabila. Du Katanga, aujourd’hui démembré, à l’ex-Province orientale en passant par le Maniema, le Sud-Kivu et le Nord-Kivu, le jeune président, arrivé au pouvoir à l’âge de 29 ans, était partout adulé.

Joseph Kabila, président de la RDC à Montreux, le 24 octobre 2010 © Dominic Favre/AP/SIPA

Joseph Kabila, président de la RDC à Montreux, le 24 octobre 2010 © Dominic Favre/AP/SIPA

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Publié le 22 mars 2017 Lecture : 1 minute.

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Nord-Kivu : au dessous du volcan

La région située à l’Est de la République démocratique du Congo est en proie aux conflits armés depuis vingt ans et les promesses d’un Etat quasi absent n’ont plus d’écho.

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Non seulement parce que sa mère, Sifa Maanya, est originaire de la région, mais aussi et surtout parce que son père est considéré ici comme le leader nationaliste qui a « libéré » le pays de la dictature de Mobutu.

Confiance entamée

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« Joseph Kabila a en effet hérité de la popularité du Mzee, commente Patrick Abega, rédacteur en chef de Hope Channel, l’une des principales télévisions de Goma. Son père s’était opposé au maintien des troupes étrangères en RD Congo. À sa mort, en 2001, le fils était, pour la population du Nord-Kivu, la personne la plus à même de mettre fin à l’influence du Rwanda ou de l’Ouganda dans l’est. »

Mais les rébellions successives qui secouent ce territoire et sont souvent soutenues par les pays voisins ont fini par entamer la confiance des Kivutiens en leur « libérateur ». Dont les promesses de pacification restent, dix-sept ans plus tard, lettre morte.

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