RD Congo : qui sont les groupes armés qui sévissent au Nord-Kivu ?

Près de 70 groupes armés coexistent actuellement à l’Est du pays, dans la province du Nord-Kivu. Qui est qui, et qui sévit où ? Jeune Afrique dresse la liste des milices les plus actives dans la région.

En juillet 2012, dans la ville de Bunagana, dans la province du Nord-Kivu (photo d’illustration). © Marc Hofer/AP/SIPA

En juillet 2012, dans la ville de Bunagana, dans la province du Nord-Kivu (photo d’illustration). © Marc Hofer/AP/SIPA

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Publié le 22 mars 2017 Lecture : 2 minutes.

 © Trésor Kibangula/Jeune Afrique
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Nord-Kivu : au dessous du volcan

La région située à l’Est de la République démocratique du Congo est en proie aux conflits armés depuis vingt ans et les promesses d’un Etat quasi absent n’ont plus d’écho.

Sommaire

Maï-Maï — Vient du lingala « mayi » qui signifie « eau ». Ce terme générique renvoie à une formule magique censée protéger un combattant contre les balles ennemies et s’applique aujourd’hui à tous les groupes armés dont les membres se croient invulnérables.

APCLS — De l’avis de beaucoup de chercheurs, l’Alliance des patriotes pour un Congo libre et souverain est le groupe maï-maï le plus structuré de la région. Elle sévit essentiellement dans la localité de Walikale (à l’ouest de Goma) et est composée de combattants appartenant à l’ethnie hunde.

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Nyatura — Milice hutu congolaise créée en 2010. Présents dans les territoires de Masisi, Rutshuru et Lubero, les Nyaturas affrontent régulièrement divers groupes maï-maï opposés à la présence des rwandophones dans l’est de la RD Congo.

Mazembe — Composée de vieux, de jeunes et d’enfants nandes, cette milice s’est formée quelques jours après le massacre début janvier 2016 d’au moins 17 personnes issues de leur communauté par des FDLR, à Miriki, dans le territoire de Lubero (nord de Goma).

Depuis, les Mazembe ont chassé les FDLR de leur bastion de Rusamambo (Walikale) et contrôlent plusieurs villages du Nord-Kivu, dont Miriki, ce qui leur a valu leur surnom, d’après l’équipe de football Tout-Puissant Mazembe, située à Lubumbashi et présidée par Moïse Katumbi.

ADF — Les Forces démocratiques alliées sont un groupe armé ougandais actif sur le sol congolais depuis 1995. Il se présente dans sa forme actuelle depuis fin 2007, après la dissolution de l’Armée nationale de libération de l’Ouganda (Nalu), qui fut longtemps son alliée. Les ADF sont soupçonnées d’être les auteurs de la série de tueries perpétrées dans le territoire de Beni depuis octobre 2014.

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NDC — Constituée en 2009, la Nduma Defense of Congo se veut protectrice de la communauté nyanga dans le territoire de Walikale. Son chef, Ntabo Ntaberi Sheka, a soutenu la candidature du président Joseph Kabila en 2011, sans pouvoir se faire élire lui-même aux législatives. Il a été inscrit la même année sur la liste noire du Conseil de sécurité des Nations unies.

FDLR — Les Forces démocratiques de libération du Rwanda sont un groupe armé créé en 2000 sur le sol congolais par des ex-soldats et miliciens génocidaires rwandais qui s’étaient réfugiés dans l’est de la RD Congo en 1994. Les FDLR seraient aujourd’hui affaiblis et confrontés à plusieurs dissensions internes.

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Raïa Mutomboki — « Peuple en colère », en swahili. C’est une nébuleuse formée en 2005 dans le Sud-Kivu pour protéger les civils contre les attaques des FDLR. Le mouvement s’est ensuite exporté au Maniema et au Nord-Kivu.

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