Tunisie : le gendre de Ben Ali, Sakhr el-Materi, resurgit

La privatisation de trois établissements publics, la Société tunisienne de banque (STB), la Banque de l’habitat (BH) et la Banque nationale agricole (BNA), fait débat en Tunisie.

Zine el-Abidine Ben Ali, ex-président tunisien. © ALFRED DE MONTESQUIOU/AP/SIPA

Zine el-Abidine Ben Ali, ex-président tunisien. © ALFRED DE MONTESQUIOU/AP/SIPA

Publié le 24 mars 2017 Lecture : 1 minute.

Mais c’est surtout la mise en vente de la Banque Zitouna qui attire l’attention : 87 % de son capital, détenu par Sakhr el-Materi, gendre de l’ex-président Ben Ali, a été confisqué en 2011.

Or, selon des sources du milieu des affaires, Materi serait sur les rangs des repreneurs par l’entremise d’investisseurs qataris. Sous le coup d’un mandat d’arrêt international, l’ancien patron de Princesse Holding, d’abord réfugié au Qatar et installé aux Seychelles depuis 2012, a été condamné par la justice tunisienne à plus de trente ans de prison pour corruption, blanchiment d’argent et falsification de documents, alors que la justice européenne a annulé en 2013 le gel de ses avoirs.

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En janvier 2017, il a entamé des négociations avec l’Instance Vérité et Dignité pour faire acte de repentance et être autorisé à rentrer au pays. Première institution financière islamique en Tunisie et symbole du népotisme de l’ancien régime, la Banque Zitouna est l’un des rares biens confisqués à ne pas avoir perdu de sa valeur. Sa vente permettrait de renflouer substantiellement les caisses de l’État.

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