Burkina – Affaire des écoutes : qu’en pense l’expert ?

Fin septembre 2016, la justice militaire burkinabè avait demandé à l’expert allemand Hermann Künzel d’analyser les enregistrements téléphoniques présumés mettant en cause Djibrill Bassolé, l’ex-ministre de Blaise Compaoré, et Guillaume Soro, le président de l’Assemblée nationale ivoirienne, dans la tentative de coup d’État de septembre 2015.

Djibrill Bassolé, ex-ministre de Blaise Compraoré, à Ankara le 9 mai 2013. © Cengiz Gumrukcu/AP/SIPA

Djibrill Bassolé, ex-ministre de Blaise Compraoré, à Ankara le 9 mai 2013. © Cengiz Gumrukcu/AP/SIPA

Publié le 24 mars 2017 Lecture : 1 minute.

D’après nos informations, une traduction du rapport de cet expert a été présentée aux avocats de Bassolé le 23 décembre dernier au tribunal militaire de Ouaga. Une phrase de conclusion retient l’attention : « Les analyses acoustiques et linguistiques appliquées à la conversation “3. Soro to Bassole as at 22h11” [nom du fichier audio] dans la version mise à notre disposition par le tribunal n’ont produit ni indice ni trace d’un trucage/montage. »

Après avoir adressé une note au juge d’instruction pour critiquer cette expertise, les avocats de Bassolé s’indignent de n’avoir toujours pas eu accès au rapport original ni à ses annexes et affirment qu’il subsiste « une obscurité totale sur les conditions [de réalisation] et les auteurs » de ces enregistrements présumés, effectués, selon eux, hors de tout cadre légal.

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