Hervé Héhomey : « Nous voulons que le Bénin devienne une véritable plateforme logistique et de transports »

Le Ministre des Infrastructures et des Transports béninois, Hervé Héhomey, présente les projets d’infrastructures béninois, important volet du nouveau Programmes d’actions du gouvernement (PAG).

Hervé Héhomey, Ministre des Infrastructures et des Transports du Bénin. © Charles Placide pour JA

Hervé Héhomey, Ministre des Infrastructures et des Transports du Bénin. © Charles Placide pour JA

Publié le 26 avril 2017 Lecture : 2 minutes.

A Ouidah, au Bénin, face à la porte du non-retour. © Charles Placide pour JA
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Bénin : des promesses aux projets

Avec son programme « Bénin révélé », Patrice Talon veut, très vite, réformer les institutions, relancer le développement économique et social, redonner confiance au pays… Un changement radical et accéléré qui, un an après son investiture, réveille les tensions.

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Jeune Afrique : Qu’est-ce qui a présidé à la sélection de ces huit projets d’infrastructures dans le Programme d’actions du gouvernement (PAG) ?

Hervé Héhomey : L’objectif global du PAG est de relancer de façon durable le développement économique et social du pays. Pour ce faire, le secteur des transports a un rôle majeur à jouer. Nous voulons en donner une nouvelle vision et faire en sorte que le Bénin, aujourd’hui pays de transit, devienne une véritable plateforme logistique et de transports.

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Certains qualifient ce volet du PAG de « déraisonnable », estimant qu’il voit trop grand, trop vite. Que leur répondez-vous ?

Que je l’assume entièrement, car je suis concepteur de ce programme ! Si nous l’avons présenté, c’est que nous avons fait au préalable un état des lieux. Tous les projets que nous avons retenus dans le PAG sont réalisables dans le délai du mandat du chef de l’État. Et il ne s’agit pas de les mettre bout à bout : ils doivent être menés de front.

Après avoir fait réaliser des études, nous n’avons pas retenu les chantiers pour lesquels nous avons estimé que les conditions n’étaient pas réunies. En outre, pour des raisons de bonne gestion et de bonne gouvernance, nous avons suspendu une vingtaine de contrats signés sous le mandat de Boni Yayi, qui ne respectaient pas les procédures inscrites dans le code des marchés publics.

Pourquoi le chantier du nouvel aéroport est-il prioritaire ?

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C’est le plus visible, or il faut envoyer des signaux clairs aux Béninois. Par ailleurs, dans son projet de société, le chef de l’État entend faire du tourisme une véritable filière de développement économique et, comme la plupart des touristes arrivent par voie aérienne, l’aéroport de Glo-Djigbé sera la nouvelle porte d’entrée du pays.

Les études que nous avons effectuées montrent que le trafic annuel, qui est actuellement de 500 000 passagers à l’aéroport de Cotonou-Cadjéhoun, va plus que tripler pour atteindre 1,6 million de voyageurs en 2025 si nous mettons en synergie tous les projets touristiques du gouvernement. En outre, nous comptons capter une bonne partie du trafic nigérian et, ainsi, faire du nouvel aéroport un hub en Afrique de l’Ouest.

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