Côte d’Ivoire : à Mama, « on prie Dieu pour que Laurent Gbagbo revienne »
L’ancien chef de l’État ivoirien, aujourd’hui jugé devant la CPI, possédait une maison dans son village natal de Mama. Si le temps fait son oeuvre sur les murs, les soutiens de l’ex-président, eux, résistent aux intempéries.
Côte d’Ivoire : que reste-t-il des Gbagbo ?
Laurent et Simone Gbagbo. Six ans après son arrestation, l’ex-couple présidentiel qui a suscité fantasmes, rancœurs et passions fascine toujours autant.
Avant de se présenter à la députation, en 1990, Laurent Gbagbo s’était d’abord fait construire une modeste maison à Mama, son village natal. Une fois président de la République, il y a bâti une imposante demeure où il aimait recevoir des invités, comme Blaise Compaoré, en 2008. Guillaume Soro était un habitué et, dit-on dans le village, venait déjà s’y cacher lorsqu’il était étudiant.
Aujourd’hui, dans la vaste propriété, pillée par les ex-rebelles en février 2011, le temps est comme figé. La nature a repris ses droits, les bassins de pisciculture que Simone avait fait installer sont vides, la porte de la maison est toujours criblée de balles. Interdiction formelle d’y entrer. « Depuis que Laurent Gbagbo est à la CPI, on le soutient et on prie Dieu pour qu’il revienne », insiste Goli Dbou Joseph, le chef de terre.
À Mama, on suit les audiences de la CPI lorsqu’elles sont retransmises. En avril 2015, le FPI pro-Gbagbo y a organisé son 13e congrès. Mais rien n’y a fait : lors des législatives de décembre 2016, c’est un candidat du RHDP qui a été élu dans la circonscription de Ouragahio, où Gbagbo fut député.
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