Burkina Faso : les bonnes recettes de la ministre Rosine Coulibaly

Pour financer son plan de développement sans trop s’endetter, l’État burkinabè doit augmenter ses ressources propres. La ministre de l’Économie, Rosine Coulibaly, semble avoir trouvé la solution.

Rosine Coulibaly, ministre de l’Economie, des Finances et du Développement (Minefid). © Sophie Garcia/HansLucas.com pour JA

Rosine Coulibaly, ministre de l’Economie, des Finances et du Développement (Minefid). © Sophie Garcia/HansLucas.com pour JA

Publié le 11 mai 2017 Lecture : 2 minutes.

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Burkina Faso : l’art du rebond

Les premiers résultats des réformes engagées il y a un an sont plutôt positifs. Pourtant, Roch Kaboré doit encore relever des défis de taille pour répondre aux attentes sociales et rétablir la confiance entre l’État et les citoyens.

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Concoctée par Rosine Sori-Coulibaly, la ministre de l’Économie, des Finances et du Développement (Minefid), pour lutter contre les faux et la fraude fiscale, la facture normalisée est entrée en vigueur le 1er mars. Depuis cette date, toutes les entreprises dont le chiffre d’affaires est supérieur à 50 millions de F CFA (76 000 euros) doivent émettre des factures comportant l’ensemble des mentions légales requises (raison sociale, montant de la TVA…) assorties d’un « sticker » de sécurité pour en assurer la traçabilité numérique.

Ce nouveau système, dont la gestion est assurée par la Direction générale des impôts (DGI), qui promet de procéder à des contrôles, devrait permettre de récolter 720 milliards de F CFA supplémentaires dès 2017.

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Le ministère poursuit par ailleurs l’informatisation et l’interconnexion des régies financières (directions et centres des impôts, des douanes, du Trésor et de la comptabilité publique) et veille à l’application des réformes engagées depuis le début de 2016 : élargissement de l’assiette fiscale, création de la direction des enquêtes et de la recherche fiscales, installation du mécanisme de suivi de la gestion des restes à recouvrer, du Système de liaison virtuelle pour les opérations d’importation et d’exportation ou encore de caisses enregistreuses homologuées dans les moyennes entreprises…

L’objectif de toutes ces mesures est de doper les ressources propres de l’État afin de pouvoir répondre aux besoins de financement du Plan national de développement économique et social (PNDES), évalué à 15 400 milliards de F CFA sur cinq ans (2016-2020), dont 63 % (9 830 milliards de F CFA) de ressources propres.

Un meilleur recouvrement des recettes fiscales

Selon Rosine Coulibaly, moins d’un an après leur mise en œuvre, ces réformes structurelles et ces dispositifs ont contribué à une augmentation des recettes propres de plus de 16 % en 2016, avec un total recouvré de 1 231,25 milliards de F CFA, soit 170,53 milliards de plus qu’en 2015.

Cette performance tient essentiellement aux progrès réalisés dans le recouvrement des recettes fiscales, qui ont bondi de 15,53 % par rapport à 2015. La DGI a en effet collecté 617,39 milliards de F CFA en 2016, soit 145,3 milliards de plus qu’en 2015, ce qui représente un taux de réalisation de 95,84 % par rapport aux prévisions. Si celles-ci n’avaient pas été revues à la hausse par la loi de finances rectificative d’avril 2016, ce taux de réalisation dépasserait même les 100 %.

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