Littérature : « Nador », histoires croisées de vies sous Ben Ali

Le dernier roman de l’écrivaine Thérèse Fournier, « Nador », raconte l’histoire d’une famille d’expatriés à Tunis, aux prises avec les charmes et les dangers du pays sous la dictature benaliste. Corruption, surveillance constante via des indics, pressions, justice pro-étatique… plongée dans le quotidien du pays, huit ans avant sa révolution.

L’ancien président tunisien Zine el-Abidine Ben Ali avec sa femme Leila, le 25 octobre 2009. © Alfred de Montesquiou/AP/SIPA

L’ancien président tunisien Zine el-Abidine Ben Ali avec sa femme Leila, le 25 octobre 2009. © Alfred de Montesquiou/AP/SIPA

Publié le 4 mai 2017 Lecture : 1 minute.

En 2002, la famille Duquesne s’installe en Tunisie, sous la dictature du président Zine el-Abidine Ben Ali. Les mois passent, et Gabrielle peine à s’adapter à la vie d’expatriée. D’autant qu’elle voit son époux s’éloigner peu à peu, obnubilé par une affaire de corruption et par sa jolie secrétaire. Des vies qui s’entrechoquent, aux prises avec les charmes et les dangers du pays.

Sillonnant la Méditerranée en bateau, l’auteure, Thérèse Fournier, fait escale en Tunisie en 2003, pour deux ans. Malgré de belles rencontres, elle en retiendra surtout la désagréable impression d’être constamment observée, surveillée. Un « malaise indéfinissable » qu’elle tente de transmettre dans le dernier né de sa « trilogie arabe », Nador, du nom d’une sinistre prison des hauteurs de Bizerte.

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Plus de six ans après la fin de la dictature benaliste, ce roman se veut une piqûre de rappel sur « la perversité d’un système autocratique ». Pour le côté thriller, on reste sur notre faim, l’histoire manquant de rebondissements et de suspense, le contexte l’emportant parfois sur l’intrigue. Mais Nador offre un autre regard sur cette période, superposant la vie d’expatriés à celle d’indic des renseignements tunisiens.

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